Énergie : voici pourquoi les prix des carburants, du gaz et de l’électricité vont augmenter en janvier 2026

L’énergie devra couter désormais plus cher à partir de janvier 2026.

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Énergie : voici pourquoi les prix des carburants, du gaz et de l’électricité vont augmenter en janvier 2026. Crédit : Canva | Econostrum.info

En janvier 2026, les prix des carburants, du gaz et de l’électricité vont fortement augmenter, en raison de la révision récente, par décret, du mécanisme des Certificats d’économies d’énergie (CEE).

Ce dispositif, qui impose aux fournisseurs d’énergie de contribuer à la réduction de la consommation énergétique, est aujourd’hui au cœur d’une polémique. Les répercussions sur les factures des ménages, déjà fragilisés par la hausse des prix de l’énergie, sont importantes. Les Certificats d’économies d’énergie sont un mécanisme qui oblige les fournisseurs d’énergie à participer activement à la réduction de la consommation énergétique des particuliers.

Pour ce faire, les fournisseurs doivent financer des travaux d’économies d’énergie pour les foyers, tels que l’isolation des logements ou l’installation de nouveaux équipements énergétiques plus performants. En échange, l’État attribue des CEE aux énergéticiens, qui peuvent également acheter ces certificats auprès de sociétés spécialisées, créant ainsi un marché pour ces certificats.

Le but affiché est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’anticiper l’explosion de la demande d’électricité, comme l’indique la Cour des comptes. Toutefois, ce système présente plusieurs problèmes qui affectent directement les consommateurs.

Le coût pour les consommateurs d’énergie 

Les fournisseurs d’énergie répercutent en grande partie le coût des CEE sur les factures d’énergie des ménages. Bien que cela ne soit pas officiellement considéré comme un impôt, l’inspection des Finances indique que ce prélèvement s’apparente à un impôt, représentant entre 3 et 4,5 % de la facture d’énergie des foyers. Cela soulève une question de transparence : ces coûts ne sont pas clairement identifiés pour les consommateurs. La Cour des comptes déplore l’absence de contrôle du Parlement sur ce prélèvement. L’État utilise ainsi les CEE comme une manière de financer la transition énergétique sans alourdir son propre déficit.

La ministre de la Transition écologique, Monique Barbut, a annoncé que l’enveloppe des CEE devrait augmenter de 27 % en 2026, avec une part importante dédiée à des programmes comme Maprimerénov, le leasing social et le bonus écologique pour l’automobile. Cette augmentation a suscité des critiques, notamment de la part de la CGT de l’énergie, qui se dit favorable à l’efficacité énergétique, mais pas au financement de celle-ci via un mécanisme géré par le privé.

Les économies d’énergie générées par ce mécanisme sont estimées à 6,5 % par an par l’État. Cependant, la Cour des comptes a mis en doute ces résultats, soulignant que les chiffres avancés sont théoriques et jamais vérifiés. De plus, l’association UFC Que choisir pointe des fraudes massives dans le cadre de ce dispositif, ce qui a conduit la Cour des comptes à envisager la suppression des CEE.

Malgré ces critiques, il semble peu probable que le système des Certificats d’économies d’énergie soit supprimé dans l’immédiat. La question de sa réforme reste ouverte, alors que de nombreux acteurs du secteur dénoncent son manque de rigueur et l’impact financier qu’il génère pour les consommateurs.

 

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