Pour booster les recettes de l’État, le gouvernement avait annoncé une hausse de la taxe sur l’électricité. Pour le gaz, aucune surtaxe n’est prévue pour l’année prochaine. Toutefois, la ministre de la Transition écologique estime que s’il faut faire un choix, il serait plus judicieux de soutenir l’électricité que le gaz.
En 2024, le déficit public dépasse les 6 %. Pour redresser la barre, le gouvernement prévoit donc un total de 60 milliards d’euros d’économies en 2025. Pour cela, une baisse des dépenses et une hausse des recettes fiscales sont donc mentionnées dans le budget 2025. Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, « c’est impossible à supporter économiquement et ces économies vont frapper les classes moyennes et ceux qui travaillent ».
Lors de sa prise de parole sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1-Cnews-Les Echos qui a lieu ce dimanche 3 novembre, la ministre est revenue sur la question des énergies. Pour Agnès Pannier-Runacher, taxer l’électricité plutôt que le gaz serait « contre-productif économiquement et écologiquement ». Pour rappel, dans le cadre du budget 2025, le gouvernement voulait augmenter la taxe sur l’électricité. Cependant, la proposition a été rejetée par la commission des finances et par l’Assemblée nationale.
Pour ce qui est du gaz, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a fait savoir qu’aucune hausse de la taxe sur le gaz naturel n’est prévue pour l’année prochaine. « Cette taxe (sur le gaz NDLR), la TICGN, a doublé en début d’année dernière. Si on augmentait à nouveau cette taxe début 2025, ce sont les Français qui paieraient de plein fouet l’augmentation de cette taxe, ce qui n’est pas le cas de l’électricité, car les prix ont baissé », a-t-elle expliqué.
Selon Agnès Pannier-Runacher, l’électricité « crée de l'emploi » en France
Pourtant, la ministre de la Transition écologique estime qu’il « vaut mieux soutenir l’électricité que le gaz ». Bien qu’elle soit « défavorable à l’augmentation de la fiscalité sur l’énergie en général », Agnès Pannier-Runacher se dit toutefois du côté d’une protection de l’électricité, car cette dernière « crée de l'emploi ». Ce n’est pas tout, l’électricité est totalement « souveraine et décarbonée », argumente la ministre.
Pour la ministre de la Transition écologique, une non-surtaxe de l’électricité contribuerait donc à la protection des consommateurs. Pour rappel, en juin dernier, Bruno Le Maire, ex-ministre de l’Économie et des Finances, s’était engagé à baisser les factures d’électricité de 10 % à 15 % en février 2025. Entre-temps, un nouveau gouvernement est arrivé, mais celui-ci se veut rassurant en promettant que les factures devraient bel et bien baisser pour la majorité des Français à partir de l’année prochaine.
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