Mise en place en janvier 2020, MaPrimeRénov’ est une aide de l'État destinée aux propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique au sein de leur logement. Ce dispositif sera renforcé au 1ᵉʳ janvier 2024, avec pour but de passer de 90 000 rénovations énergétiques en 2023 à 200 000 l’année prochaine.
Ce qui change en 2024
Pour 2024, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, attend des « rénovations d’ampleur ». Pour cela, le budget du dispositif MaPrimeRénov’ va être augmenté pour passer de 1,6 milliard d’euros à 5 milliards. Le but est d'éliminer au maximum les passoires thermiques, autrement dit les logements classés en F ou G par le diagnostic de performance énergétique. Aussi, et pour lutter contre les fraudes aux rénovations, le gouvernement a décidé de confier l’intégralité des financements à l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Cette dernière pilote 550 espaces-conseils répartis sur le territoire national et baptisés France Rénov’, un service qui emploie près de 2 400 conseillers.
En 2024, le gouvernement souhaite encourager les ménages à remplacer les chaudières au fioul ou au gaz par des pompes à chaleur air/eau, géothermiques ou par un raccordement à un réseau de chaleur urbain. Pour cela, les logements mal isolés ne seront plus éligibles à cette aide. Afin de faciliter la tâche à l’Anah, le gouvernement a décidé qu’un DPE spécifique devra être réalisé.
Selon le magazine Que Choisir, l’installation de ventilateurs, protections solaires des fenêtres et portes-fenêtres, et même des pompes à chaleur air-air réversibles, sera éligible à la prime MaPrimeRénov’ en 2024. Cette démarche a pour but de faire face aux problèmes des « bouilloires thermiques » (habitations impactées par la chaleur estivale).
Quels critères pour bénéficier de MaPrimeRénov en 2024 ?
Pour bénéficier de MaPrimeRénov’ en 2024, les propriétaires devront viser au moins le gain de 2 classes sur leur DPE. Ainsi, ils devront réaliser deux rénovations énergétiques au minimum. Une en matière d’isolation et une concernant la ventilation. Pour les ménages aux revenus très modestes, un saut de 4 classes sur le DPE (pour passer de F à B par exemple) peut leur permettre d’obtenir une aide maximale de 70 000 euros.
Le financement sera milité à 80 % du coût total des travaux, le gouvernement compte sur le prêt à taux zéro pour compléter les 20% restants. D'ailleurs, France rénov’ a mis en place un site dédié à la recherche des aides qui sont adaptées aux besoins des candidats, ce site a pour but d'aider les propriétaires à y voir plus clair concernant ce qu'ils doivent faire pour bénéficier de MaPrimeRénov’.