En France, les débats sur les prix des énergies font rage. De leur côté, ceux des carburants augmentent de jour en jour, en raison de la flambée du cours du pétrole. L’électricité connaît également des augmentations cycliques. Ainsi, ces hausses des prix impactent le pouvoir d’achat des Français et aggravent la précarité des plus démunis.
Face à cette situation, le Président de la République a décidé d’octroyer une aide de 100 euros par an et par véhicule aux Français les plus démunis pour juguler la hausse des prix des carburants. En ce qui concerne ceux de l’électricité, la polémique enfle sur leurs hausses au début de l’année 2024.
C’est dans ce contexte que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé ce mardi 26 septembre que deux lois seront présentées avant la fin de l’année 2023. Celles-ci auront notamment pour objectif de garder des prix bas de l’électricité.
Deux lois pour garder les prix bas de l’électricité
La ministre a donc indiqué lors d’un briefing téléphonique avec la presse : « À moyen terme, je porterai deux lois dans les mois à venir pour réformer la gouvernance de notre système de sûreté nucléaire et pour reprendre le contrôle sur les prix de notre électricité, plus largement sur l’énergie et le climat ». Ces deux textes seront présentés « avant la fin de l’année » au conseil des ministres, selon le cabinet de la ministre.
Il faut dire que les prix de l’électricité en France sont alignés sur ceux de l’Europe. Étant donné que le coût de cette énergie est différent selon les pays, il se trouve que la France, à qui l’électricité coûte moins cher, la vend à ses citoyens à des prix élevés. C’est pourquoi, la ministre a décidé d’agir en mettant en place « un dispositif pérenne qui permette de conserver parmi les prix les plus bas d’Europe tout en empêchant l’envolée des prix qu’on a connue ces derniers mois, contenus par le dispositif d’urgence qu’est le bouclier ».
Pour se diriger vers la production de l’électricité avec de nouvelles énergies, la ministre a également indiqué que son département vise à doubler la production photovoltaïque et biogaz, stabiliser « la trajectoire d’éoliennes terrestres sur le rythme 2022 » et accélérer l’implantation d’éoliennes marines « pour pouvoir lancer un appel d’offres majeur fin 2024, début 2025 ».
La ministre indique aussi que « dans cette programmation, nous intégrerons la relance du nucléaire avec EDF qui a un objectif managérial de 400 TWh de production ». Elle a tout de même tenu à préciser que le gouvernement retiendrait « 360 TWh par prudence ». Une prudence également de mise en matière d’énergies renouvelables sur lesquelles le cabinet de la ministre a indiqué qu’un « grand débat de six mois » allait s’ouvrir en novembre portant sur « les quatre façades maritimes » de la France.
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