Les inégalités salariales sont de plus en plus nombreuses en France, ainsi qu’à travers l’Europe. Pour mettre un terme à ce phénomène, une directive européenne entrera en vigueur le 7 juin 2026, obligeant les employeurs à exposer les salaires de leurs employés en toute transparence.
En France, la discrimination salariale est au cœur des préoccupations des travailleurs. Selon l’enquête du spécialiste du recrutement PageGroup France, deux tiers des employés français souhaiteraient découvrir le niveau de salaire médian de leurs collègues. Grâce à la nouvelle directive européenne, qui sera appliquée à partir du 7 juin 2026, il sera possible d’obtenir cette information. Ainsi, les candidats seront mieux informés à propos de leur rémunération à venir, ainsi que de celles de leurs futurs collèges, et ce, dès l’entretien d'embauche. Une autre nouveauté est prévue par cette directive : les nouvelles recrues ne seront pas tenues de fournir à l'employeur l’historique de leur salaire.
En plus de cette information cruciale pour les employés, ils auront également accès aux « critères utilisés pour déterminer la progression de la rémunération et de la carrière, qui doivent être objectifs et non sexistes », comme le précise le site web du Conseil de l’Union européenne. La directive oblige également les employeurs à « prendre des mesures en cas d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes supérieur à 5 %. », peut-on lire sur le site. Elle prévoit, aussi, de nouvelles règles à propos de l’indemnisation des victimes de discrimination.
Une mesure déjà appliquée dans certaines entreprises pour les salaires
En France, certaines organisations appliquent déjà cette politique de transparence en matière de rémunération. C’est le cas de l’entreprise de création de logiciels Lucca qui dévoile les rémunérations des différents employés de l’entreprise à travers son intranet. D’après le directeur général d’Indeed France, Matthieu Eloy, cette démarche va grandement satisfaire les travailleurs. « Les entreprises qui répondent à cette demande bénéficient d’un plus large vivier de talents, en plus d’améliorer le processus de recrutement. », a-t-il déclaré, selon Boursorama.
Cette directive concerne les entreprises qui possèdent un nombre de 100 employés et plus. Celle-ci seront tenues de communiquer les écarts de salaire entre les hommes et les femmes à l’autorité désignée. Un écart qui, pour rappel, ne devra pas excéder 5 %. En ce qui concerne les entreprises qui comptent plus de 250 employés, ce rapport doit être effectué une fois par an. D’autre part, le conseil de l’Union européenne rappelle dans son rapport l’impact de l’inégalité de salaire entre les hommes et les femmes. En 2020, la gent féminine percevait un salaire inférieur de 13 % en moyenne que le sexe opposé. Une situation qui rend les femmes plus enclines à tomber dans la pauvreté.
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J’espère que les salaires de novembre eurodéputés seront également affichés.
De quoi je me mêle. Ça mettra une ambiance folle dans la plupart des entreprises. Et si en corollaire on demandait aux fonctionnaires européens de publier le montant exorbitant des salaires, avantages en nature de toutes sortes (peu ou pas d’impôts et de charges sociales, repas) Le revenu moyen d’un agent de l’Union européenne s’élève à 6 500 euros nets par mois, des allocations familiales et une allocation scolaire correspondant aux frais de scolarité de leurs enfants dans les écoles internationales sans que cette liste soit close.
Cette approche égalitariste ne peut se faire que pour la parte fixe du salaire. Et c’est la partie variable qui rétablira la différence dans l’exécution selon l’expérience, le profil particulier, le potentiel, et autres éléments qualitatifs.