Pour baisser le nombre d'accidents liés au travail, le gouvernement veut renforcer la prévention et la sensibilisation des travailleurs. Mais ce n'est pas tout, l'exécutif souhaite également adapter le Code du travail pour protéger les salariés. Parmi les pistes envisagées, adapter la réglementation aux changements climatiques, notamment la canicule.
En France, chaque jour, deux personnes décèdent sur leur lieu de travail à cause d'accidents divers. Un chiffre qui dépasse celui de tous les autres pays européens. Face à cette réalité alarmante, l'État veut améliorer les conditions de travail des salariés. D'après une information de France Info, le gouvernement veut notamment protéger les travailleurs contre le réchauffement climatique.
Toujours selon cette même source, le Premier ministre, Gabriel Attal, a l'intention de renforcer la législation et être plus sévère à l'égard des entreprises qui ne respectent pas les règles de sécurité. En cas de fortes chaleurs, le Code du travail ne prévoit aucune mesure spécifique. Et c'est justement ce que veut changer l'exécutif, en mettant en place une réglementation claire pour protéger les travailleurs.
Dès l'été dernier, la CGT avait demandé à ce que le droit du travail intègre un seuil au-delà duquel un salarié doit cesser de travailler pour sa sécurité.« Les travailleurs devront de plus en plus faire face à des conditions extrêmes », avait estimé la CGT. De son côté, le gouvernement ne prévoit pas d'établir un seuil de température à ne pas dépasser.
Les pistes envisagées par l'exécutif pour faire face à la canicule
Pour l'exécutif, la priorité est plutôt à la mise en place de conditions spécifiques pour chaque métier ou secteur. Par conséquent, le plan d'adaptation ne sera pas le même pour tous les travailleurs, car tous les salariés ne sont pas exposés de la même manière à la canicule.
En outre, France Info a indiqué que le gouvernement étudie la possibilité d'intégrer la canicule aux autres motifs d'arrêt immédiat de l'activité du salarié. Pour décider des mesures à appliquer, une « COP travail » devrait avoir lieu après les élections européennes, celle-ci réunira les syndicats, le patronat et les experts.
Pour rappel, « en cas de manquement par l'employeur de son obligation de sécurité, sachez que le salarié peut : saisir les services d'inspection du travail ou, selon la taille de l'entreprise, saisir le comité social et économique (CSE) ou le délégué du personnel », peut-on lire sur le site du ministère de l'Économie.