Le marché du travail en France souffre d’un manque accru de main-d’œuvre. Une étude du cabinet de recrutement Hays a analysé 800 métiers dans une vingtaine de secteurs d’activité, identifiant les métiers en tension offrant une rémunération attractive dès les premières années de carrière. Sud-Ouest a dressé un classement des 40 métiers en tension offrant des salaires de départ de 40 000 euros par an ou plus.
Les métiers de la technologie et de l’informatique
Avec l’avènement de l’intelligence artificielle et des technologies avancées, ce secteur a plus que jamais besoin d’une main-d’œuvre qualifiée. Pour arriver à combler les manques, des salaires très attractifs même en début de carrière sont proposés aux candidats. Les rémunérations commencent à 40 000 euros pour un poste de développeur back-end et à 45 000 euros pour un poste de data scientist.
Les perspectives de progression sont également très intéressantes, atteignant jusqu’à 35 000 euros en trois ans. Selon Oualid Hathroubi du cabinet Hays, « l’informatique est un secteur en constante évolution. Les professionnels doivent se former et se mettre à jour fréquemment, bien plus que dans la finance ou la comptabilité. Cela exige de l’agilité, d’où les rémunérations plus élevées ».
Les métiers les plus demandés dans ce domaine sont : architecte sécurité, architecte cloud, architecte d’entreprise, scrum master, Ethical hacker – Pentester, architecte progiciel, architecte infrastructure, architecte logiciel, data scientist, ingénieur progiciel, consultant en gestion des accès (IAM), data analyst, ingénieur sécurité devops, développeur progiciel, développeur fullstack, ingénieur cloud, data engineer, développeur back-end.
Les métiers de l’assurance et des finances
Le secteur de l’assurance est également en constante recherche de main-d’œuvre, avec des salaires également très élevés. Selon Oualid Hathroubi, « ce sont des métiers de service qui génèrent beaucoup de revenus, avec des coûts faibles ». Les métiers les mieux rémunérés dans ce secteur sont : l’actuaire diplômé, le souscripteur DAB/RC/, le chargé d’études actuarielles et l’expert d’assurance. L’actuaire, en particulier, offre des perspectives de progression très intéressantes, avec un salaire de départ à partir de 45 000 euros, même pour un jeune diplômé sans expérience, et pouvant atteindre 100 000 euros en huit ans.
Le secteur des finances compte, aussi, des métiers en tension. Le salaire de départ de 40 000 euros par an concerne notamment les métiers de fiscaliste, d’auditeur interne et de contrôleur de gestion. Par exemple, le contrôleur de gestion recrute dès 45 000 euros et offre la possibilité de doubler le salaire à partir de la huitième année de travail. Pour les deux autres métiers, quelques années d’expérience sont requises, mais les salaires restent élevés.
Les métiers du bâtiment et des achats
Le secteur du bâtiment offre également des salaires attractifs et des perspectives de carrière intéressantes, avec un plafond salarial de plus de 58 000 euros à terme. Les postes actuellement en demande comprennent le chargé d’affaires, l’ingénieur travaux et l’ingénieur études de prix.
De même, les métiers des achats sont attrayants pour les diplômés récents. Selon l’expert, « vous pouvez intégrer ces postes en tant que junior, mais vous négocierez des projets assez basiques au départ. Dans les grands groupes, par exemple, vous ne négocierez pas des accords avec les multinationales dès votre première année ». Les métiers en manque de travailleurs dans ce domaine sont l’acheteur investissements ou Capex, l’acheteur famille ou commodité et l’acheteur projets.
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