Emploi : ces métiers qui risquent de disparaître d’ici 2030

Le secteur de l’emploi ne cesse d’être bouleversé en raison des nouvelles technologies. Plusieurs métiers risquent de disparaître bientôt.

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Emploi : ces métiers qui risquent de disparaître d'ici 2030 | Econostrum.info

Le secteur de l'emploi connait des changements importants. L’automatisation, l’intelligence artificielle et la robotisation redéfinissent l’avenir du travail. Selon une étude de McKinsey & Company, d’ici 2030, environ 375 millions de travailleurs dans le monde pourraient devoir changer de métier.

En France, plusieurs professions sont particulièrement exposées à ces évolutions technologiques. Tandis que certains secteurs verront une transformation radicale de leurs métiers, d’autres risquent de disparaître complètement. Voici un tour d’horizon de ces métiers qui pourraient ne plus exister d’ici 2030 selon l’étude du cabinet McKinsey & Company.

L’automatisation bouleverse l'emploi dans la grande distribution et le transport

La grande distribution fait face à un changement majeur. Les caisses automatiques et les magasins sans personnel deviennent de plus en plus courants. Des enseignes comme Amazon Go et Carrefour Flash ont déjà expérimenté des concepts où l’on entre, se sert, et repart sans passer par une caisse traditionnelle, avec l’intelligence artificielle prenant en charge la gestion des achats.

En France, cette étude estime qu’un quart des emplois dans ce secteur pourraient disparaître. Les caissiers et employés de supermarché sont donc parmi les premiers à être affectés. Toutefois, aux États-Unis, des géants comme Walmart ont réintroduit plus de personnel aux caisses en raison de l’augmentation des vols et des demandes de contact humain. Néanmoins, les avancées technologiques dans ce secteur sont inévitables.

Parallèlement, les métiers dans le domaine du transport, tels que les conducteurs de taxis, de camions et de VTC, sont aussi en danger. Le développement des véhicules autonomes pourrait entraîner la disparition de millions d'emplois. Aux États-Unis, des entreprises comme Tesla et Waymo effectuent des tests avec des voitures autonomes, tandis qu’Uber et Lyft envisagent des véhicules sans conducteur pour alléger leurs coûts.

Dans le secteur du transport de marchandises, Daimler et Volvo développent des camions autonomes qui pourraient circuler sans intervention humaine. Cette révolution technologique devrait affecter la conduite, un secteur clé de l’emploi dans le monde.

Des transformations profondes dans d’autres secteurs traditionnels

L’Industrie 4.0, qui inclut la robotisation et l’automatisation des chaînes de production, entraîne également la disparition progressive de certains métiers. Par exemple, les ouvriers de production et manutentionnaires voient leur place reculer au profit des robots. Une étude du MIT a estimé qu’un robot peut remplacer en moyenne 3,3 ouvriers dans un environnement de production.

Tesla utilise plus de 200 robots autonomes dans ses usines, et Amazon a intégré plus de 520 000 robots dans ses entrepôts pour optimiser la logistique. De plus, l’impression 3D, utilisée dans des secteurs comme l’aérospatial et la construction, pourrait aussi réduire la demande en main-d’œuvre dans ces industries. La fabrication de pièces complexes et de bâtiments via des imprimantes 3D s’accélère, modifiant profondément le paysage industriel.

Les métiers liés à l’accueil et au contrôle des transports connaissent aussi une transformation rapide. Les bornes interactives et les systèmes automatisés permettent désormais de vendre, valider et vérifier des billets sans intervention humaine. Dans de nombreuses gares et stations de métro, l’assistance se concentre désormais sur des cas exceptionnels ou des clients spécifiques, transformant les rôles des agents. Ces métiers doivent s’adapter pour se concentrer davantage sur la gestion des incidents ou l’information, des tâches que la technologie ne peut pas encore gérer complètement.

Les métiers de la communication, comme les traducteurs, éditeurs et analystes, subissent également l’impact de l’intelligence artificielle. Des outils de traduction automatique de plus en plus performants permettent de remplacer une partie des tâches humaines, réduisant ainsi le besoin de traducteurs humains pour les textes simples. Les logiciels capables de générer et corriger des contenus en un temps record mettent les éditeurs et analystes sous pression. Si ces professionnels garderont un rôle pour des missions complexes, leur travail évoluera vers des tâches nécessitant plus de vérification et de gestion de contenus complexes.

Enfin, dans les secteurs de l’écriture et des médias, l’IA est déjà utilisée pour générer des articles et des rapports en quelques secondes. Des médias comme Bloomberg utilisent des algorithmes pour produire des rapports financiers en temps réel, tandis que des outils comme ChatGPT peuvent générer du contenu écrit sur une variété de sujets. Le rôle des journalistes et rédacteurs évolue, de la production de contenu à la supervision et à la vérification des informations générées automatiquement par l’intelligence artificielle.

Ainsi, si ces changements apportent des avantages indéniables en termes d’efficacité et d’innovation, ils soulèvent également des défis majeurs pour les travailleurs concernés. La clé de la transition réside dans la reconversion des salariés vers des métiers plus spécialisés, souvent liés aux nouvelles technologies, tout en garantissant une forme d’accompagnement pour ceux qui seront amenés à perdre leur emploi à cause de l’automatisation.

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