Les offres d’emploi de plusieurs activités trouvaient difficilement des candidats en France. La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) vient de dresser un tableau sur la situation des recrutements au premier trimestre de l’année en cours. Son rapport pointe quelques activités qui trouvent beaucoup de peine à recruter.
Selon le dernier rapport trimestriel de la Dares, quelque 535 222 postes d’emploi n'ont pas trouvé de candidats au premier trimestre de l’année 2024 en cours. Un chiffre en baisse par rapport à l’année passée, où 615 000 poste de travail vacant étaient dénombrés dans le secteur privé, avec 368 000 dans des entreprises employant dix salariés ou plus et 24 000 dans les entreprises de un à neuf salariés.
Ces chiffres, faut-il le noter, offrent une vue globale de la situation prévalant en matière de recrutement dans les grandes entreprises. Pour aller dans le détail, il faut retourner aux données du quatrième trimestre 2023, car la Dares n'a pas encore regroupé les données pour les trois premiers mois de 2024.
Il faut savoir que le règlement européen n°453/2008 définit les postes vacants comme des nouvellement créés, inoccupés, ou encore occupés, mais devant être incessamment libérés, nécessitant, par conséquent, des recrutements.
Quels sont les emplois qui peinent à recruter en 2023
Le plus grand nombre de postes d’emplois non pourvus a été dénombré, selon les statistiques de la Dares, dans les secteurs tertiaires marchands, à près de 330 000 au premier trimestre 2024. Le secteur regroupe, pour rappel, les métiers du commerce, du transport, de l’hébergement, de la restauration, de l’immobilier et de l’information, entre autres.
Arrive, ensuite, le secteur tertiaire non marchand qui comprend les métiers de la santé, de l’enseignement, de l’action sociale et de l’administration publique, entre autres. Dans ces derniers, les statistiques évaluent le déficit de candidats à l’emploi à environ 80 000 postes à pourvoir. Les métiers de l'industrie souffrent, quant à eux, d’un manque estimé à 69 236 postes, et ceux de la construction de 56 633 postes.
Les commerces, la santé et l’action sociale souffrent le plus
Les chiffres de la Dares montrent que les métiers des activités commerciales, tels que les vendeurs, souffrent beaucoup du manque de candidats. Un manque qui empêche même l’ouverture de nouveaux magasins en Île-de-France et dans le sud, selon BFM Business. Les activités commerciales souffrent, en effet, d’un manque estimé à 90 000 postes à pourvoir. Viennent, par la suite, les métiers de la santé et de l’action sociale, tels que les infirmiers et les aides-soignants, qui affichent un déficit de 75 000 postes vacants.
De leur côté, les activités industrielles et le secteur de la construction proposent vainement quelque 70 000 postes qui ne trouvent pas preneurs. Les métiers de la restauration et de l’hébergement, qui reprennent après une hibernation imposée par la COVID-19, peinent, eux aussi, à trouver des candidats aux 56 000 postes proposés au dernier trimestre 2024. Entre avril et juin 2023, ces métiers souffraient d’un manque évalué à 85 000 postes vacants.
Même les offres de recrutement en direction des ingénieurs peinent à trouver des preneurs, notamment dans les activités scientifiques et techniques avec plus de 52 000 postes à pourvoir. 39 000 postes ne trouvaient pas de candidats dans l’administration en 2023. Enfin, les métiers de l’information et des transports proposent respectivement 35 700 et 30 900 postes sans trouver preneur.