Au cours de la réunion du comité social et économique central (CSCE) de Casino, qui s'est déroulée le vendredi 6 septembre à Saint-Étienne, les syndicats ont fait part de la suppression de plus de 3 000 postes au sein du groupe. Une annonce qui effraie les employés de la firme.
De son côté, la direction du groupe n'a pas souhaité affirmer ces chiffres ni les démentir. Elle assure toutefois que « tous les postes supprimés ne se traduiraient pas par des licenciements secs ». D'après les syndicats, il est question de 2 029 postes supprimés au niveau de Distribution Casino France (DCF), pendant qu'Easidy, la filiale logistique du groupe, annonce 740 postes fermés. La direction du groupe avait avancé une fourchette comprise entre 1 293 à 3 267 postes supprimés. Cette décision s'inscrit dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Pour rappel, le groupe Casino totalisait un nombre de 200 000 salariés à travers le monde en 2022, dont 50 000 seulement en France. Ce chiffre est passé à 30 000 avant l'annonce du plan social, selon nos confrères de TF1 info. Rappelons que le groupe avait dû vendre 200 de ses supermarchés et hypermarchés à ses concurrents au cours du printemps, en raison de sa dette devenue trop lourde à porter.
Le nombre de départs volontaires se multiplie au sein du groupe Casino
Ces licenciements ne sont pas une surprise pour le personnel, qui était déjà préparé à une telle mesure. D'ailleurs, selon une source à la direction, un total de 1 000 postes se sont libérés suite à des départs volontaires.De leur côté, les représentants du personnel, indignés par cette mesure, avaient fait part d'un « avis défavorable concernant le déroulement de l'ensemble de la procédure ». Ils pointent du doigt « la faiblesse du volet social, avec des indemnités supra légales plafonnées à six mois de salaire pour les personnes licenciées ayant plus de 20 ans d'ancienneté et un congé de reclassement fixé à 70% du salaire brut ».
Selon les déclarations Hervé Preynat, délégué syndical central CFDT d'Easydis du vendredi auprès de l'AFP, « ce sont au total plus de 3000 salariés qui sont concernés ». Il s'agit d'un nombre d'employés qui risquent de perdre leurs postes entre le groupe Casino, Monoprix, Franprix et au niveau des « autres sociétés du périmètre historique du groupe », a indiqué le délégué syndical. Pour rappel, lors du rachat des points de vente Casino par les distributeurs concurrents à l'instar d'Intermarché et Carrefour, aucun licenciement n'a eu lieu. Les employés ont pu conserver leurs postes avec le même salaire et des conditions de travail inchangées.