Emploi : comment la Génération Z s’est retrouvée surdiplômée et sous-payée

Les jeunes de la génération Z se heurtent à une inadéquation entre leurs qualifications et les emplois disponibles, les obligeant à accepter des postes en dessous de leurs compétences.

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Une employée en entreprise en situation de détresse pour illustrer la situation de la génération sur le marché de l'emploi
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Alors que les jeunes diplômés de la génération Z aspirent à des carrières stimulantes et porteuses de sens, une grande partie d’entre eux se retrouve dans des emplois pour lesquels ils sont surqualifiés. Ce phénomène met en lumière le décalage entre l’offre de formation et les réalités du marché du travail, accentuant la précarité des jeunes actifs.

Les jeunes de la génération Z attachent une grande importance à l’impact sociétal de leur travail. Selon une étude réalisée par la Fondation Jean-Jaurès en partenariat avec l’IÉSEG, 93 % d’entre eux estiment que la mission d’une entreprise influence leur choix de carrière. Ils recherchent des emplois qui allient compétences professionnelles et contribution positive à la société.

Cependant, malgré ces aspirations, l’accès à des postes qualifiés reste compliqué. La concurrence accrue et l’évolution du marché de l’emploi limitent les opportunités correspondant à leur niveau de formation. Beaucoup de jeunes diplômés doivent donc accepter des postes éloignés de leur domaine d’études, générant frustration et sentiment de déclassement.

La génération Z, toujours confrontée à une précarité financières en 2025

Le marché du travail s’est durci pour les moins de 25 ans. Dans les années 1980, 15 % des jeunes actifs étaient en situation de précarité. Aujourd’hui, ce chiffre dépasse 50 %, notamment en raison de la multiplication des contrats courts, des temps partiels et des stages prolongés.

L’absence de stabilité empêche de nombreux jeunes de se projeter dans l’avenir, alors même qu’ils ont suivi des études longues et exigeantes. Cette insécurité professionnelle freine également leur accession au logement ou au crédit, accentuant un sentiment de vulnérabilité économique et sociale. Pourtant, la génération Z ne manque pas de motivation.

Selon le rapport de l’Ipsos à propos des attentes professionnelles de la gen Z, 84% des sondés ont affirmé avoir le goût au travail. 91% ont affirmé qu’il était essentiel pour eux de travailler dans un domaine qu’ils apprécient pour être heureux. Cependant, la rémunération demeure un facteur préoccupant pour ces jeunes, qui confient à 75% être prêt à démissionner à cause du salaire.

Une formation en décalage avec le marché de l’emploi

Le phénomène de surqualification met en évidence le manque d’adéquation entre les parcours académiques et les besoins réels du marché. De nombreux secteurs, comme le numérique ou l’industrie, peinent à recruter malgré une demande forte, tandis que certaines filières universitaires produisent un surplus de diplômés pour un marché déjà saturé.

Les spécialistes appellent à une meilleure orientation professionnelle dès le lycée et à un renforcement des liens entre l’université et les entreprises. L’alternance et les formations professionnalisantes apparaissent comme des pistes pour améliorer l’insertion des jeunes sur le marché du travail.

Ce décalage entre les aspirations des jeunes et la réalité du marché du travail souligne la nécessité d’une réforme du système éducatif et de l’orientation. Plutôt que d’accumuler des diplômes sans débouchés concrets, l’enjeu est d’adapter les formations aux réalités économiques.

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