Marché de l’emploi : 25 % des actifs sont des « décrocheurs », selon une étude

Selon le baromètre Actual-EM Normandie, le marché de l’emploi en 2025 est plus fragmenté que jamais.

Publié le
Lecture : 2 min
Photo d'une femme dans son bureau pour évoquer le marché de l'emploi
Marché de l’emploi : 25 % des actifs sont des « décrocheurs », selon une étude | Econostrum.info

Le marché de l’emploi en 2025 est marqué par une fragmentation croissante, selon le baromètre publié par le groupe d’intérim Actual en collaboration avec EM Normandie. L’étude identifie quatre grandes catégories de travailleurs, révélant des différences majeures en termes d’employabilité et de confiance. Parmi eux, les « décrocheurs », représentant 25 % des actifs, sont les plus en difficulté.

L’analyse d’Actual met en évidence quatre segments de travailleurs sur le marché de l’emploi. Les « décrocheurs » se distinguent par un faible niveau d’employabilité et un manque de confiance, les plaçant en grande précarité professionnelle. À l’inverse, les « avant-gardistes », également 25 % des actifs, possèdent une haute employabilité et affichent une grande confiance en eux, les rendant plus autonomes et dynamiques dans leur parcours professionnel.

Les « stables versant positif » et « stables versant négatif », qui représentent ensemble 50 % du marché du travail, se situent dans une zone intermédiaire. Les premiers sont dans une dynamique plutôt sécurisée, tandis que les seconds peuvent basculer vers plus de précarité en fonction des conditions économiques et managériales.

Une approche managériale adaptée à chaque catégorie

Face à cette diversité de profils, Actual insiste sur la nécessité d’un management différencié. Les « décrocheurs » ont besoin d’un accompagnement axé sur l’engagement et la motivation, en créant un élan collectif pour les réintégrer progressivement dans le monde du travail. Pour les « avant-gardistes », il est essentiel de leur offrir des missions stimulantes, qui optimisent leur capacité d’innovation et d’adaptation.

Les « stables », qui concentrent 50 % des actifs, sont plus difficiles à cerner. Selon Samuel Tual, président d’Actual, un simple élément peut suffire à les faire basculer vers plus d’engagement ou de repli. Un management flexible, basé sur des actions ciblées et adaptées aux besoins individuels, est donc recommandé pour maintenir leur motivation et implication.

Un marché du travail sous pression

D’un point de vue conjoncturel, le marché de l’emploi reste fragile. Selon Samuel Tual, les incertitudes politiques des derniers mois ont eu un impact direct sur l’activité des entreprises, ralentissant le dynamisme des recrutements. « Ces derniers temps, on constate un léger mieux, le pays est désormais nanti d’un budget, les taux d’intérêt baissent un peu et certains carnets de commandes recommencent à s’étoffer ; il n’empêche, cela reste très fragile. », a-t-il déclaré, relaye le Figaro Emploi. Le secteur de l’intérim, en particulier, enregistre une baisse de 10 %, tandis que les recrutements globaux chutent de 17 %.

Toutefois, quelques signes de reprise sont perceptibles. La stabilisation du budget de l’État, une baisse des taux d’intérêt et le redémarrage progressif des carnets de commandes laissent espérer une légère amélioration de la situation économique.

Certaines tensions sectorielles persistent, notamment dans la santé et le social, où les difficultés de recrutement restent élevées. À l’inverse, l’hôtellerie-restauration connaît une amélioration progressive, suggérant une stabilisation du secteur.

Le prochain baromètre Actual-EM Normandie, prévu pour l’été 2025, devrait permettre d’affiner ces tendances et de mieux anticiper l’évolution du marché de l’emploi.

Laisser un commentaire

Partages