Suite au décès tragique du jeune Nahel, plusieurs villes en France sont le théâtre de violents débordements entre les manifestants et les forces de l'ordre. Le bilan des dégâts est catastrophique : des biens publics et privés ont été saccagés, des commerces pillés et un nombre important de véhicules réduits en cendres. Pour ceux dont la voiture a été incendiée, il est crucial d'agir rapidement pour obtenir une indemnisation.
Voiture incendiée pendant les émeutes : l'utilité de la garantie incendie
Après l'affrontement qui a eu lieu entre les manifestants et les forces de l'ordre, un nombre dramatique de voitures ont été calcinées. Face à cette situation, les victimes ayant souscrit une garantie incendie peuvent prétendre à une indemnisation. Malgré son utilité, particulièrement en cas d'émeutes, cette couverture est souvent négligée. Elle couvre les frais de réparation des dégâts causés par un incendie ou une explosion, à condition que la cause soit accidentelle ou d'origine criminelle.
Pour les chanceux qui disposent déjà de cette garantie dans leur contrat d'assurance, il suffit de déclarer le sinistre auprès de son assureur au cours des 5 jours suivant l'incident. Celui-ci procédera ensuite à une analyse pour estimer les frais de réparation. Néanmoins, si le véhicule a été intégralement détruit par les flammes, l'assurance remboursera la victime, selon sa valeur au dernier Argus. La victime doit également porter plainte auprès du commissariat, afin d'assurer l'aboutissement de la procédure.
Que faire en cas d'absence de garantie pour ce type de sinistre ?
Dans le cas où le conducteur n'aurait pas pris de garantie incendie dans son contrat d'assurance, il peut tout de même profiter d'une indemnisation sous certaines conditions. C'est notamment le cas des personnes dont les revenus annuels ne dépassent pas les 25 335 euros. Ceux-ci sont en droit de saisir la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI). Cependant, le montant de cette indemnité est plafonné à 4 341 euros.
De même, il est possible de s'adresser à la préfecture pour prétendre à un remboursement pour les dégâts causés à sa voiture. Même si la valeur de l'indemnisation sera minime, elle peut toujours couvrir les frais du transport de la carcasse du véhicule et de sa destruction, dans le cas où les réparations ne sont pas possibles. Enfin, il est fortement recommandé de porter plainte, en alléguant la responsabilité de l'État, afin de faire valoir ses droits et bénéficier d'un dédommagement.