Les émeutes qu'a connues la France ces derniers jours ont engendré beaucoup de dégâts. Des commerces ont été saccagés et pillés. La mort de Nahel a été à l'origine de scènes de violences qui ont causé d'énormes pertes aux commerçants. Pour juguler leur manque à gagner, le gouvernement a décidé de prolonger la durée des soldes d'été.
C'est ce mercredi 5 juillet que le ministre des PME et du Commerce, Olivia Grégoire, a fait part du prolongement jusqu'au 1ᵉʳ août de la durée des soldes. En complément de cette mesure, les commerçants sont autorisés à ouvrir dimanche 9 juillet, selon la ministre. Cette démarche vise à soulager les commerçants qui ont essuyé de grosses pertes suite aux émeutes. Le bilan est d'autant plus affligeant que les récents événements en France, caractérisés par des scènes de pillage et de vandalisme, ont coïncidé avec les soldes, une période très attendue par les commerçants. À ce propos, le gouvernement parle d'« un peu plus de 1 000 commerces touchés ».
La prolongation des soldes réclamée par les commerçants
Cependant, le prolongement de la durée des soldes, qui ont commencé le 28 juin, n'est qu'une première mesure d'urgence prise par le gouvernement. Une loi d'urgence et des aides financières pour la reconstruction sont également prévues. Cette loi a été annoncée le 4 juillet par le Président français, devant les 250 maires de communes touchées par les émeutes. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de trois mesures phares pour aider et soulager les commerces victimes de vandalisme et de pillages.
Olivia Grégroire est revenue sur ces mesures sur France 2, ce 5 juillet. Elle a annoncé le prolongement des soldes d'une semaine jusqu'au 1er août, la possibilité d'ouvrir son commerce exceptionnellement le dimanche 9 juillet ainsi que des annulations de charges pour les commerçants les plus touchés. « Nous envisageons au cas par cas des annulations de charge », pour les commerçants les plus impactés, déclare la ministre.
Il faut rappeler que les grandes organisations patronales françaises ont demandé au gouvernement de mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs touchés par six nuits d'émeutes. Ces organisations ont évoqué le « double impact pour les commerçants », avec, en plus des dégâts, « une perte d'activité considérable ». « Ce sont les dix premiers jours qui font la réussite des soldes (...) ce sera très difficile à rattraper », avait affirmé Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du Commerce qui a réclamé la prolongation d'une semaine la période des soldes. Le gouvernement a donc répondu favorablement à ce point.