Le gouvernement a annoncé une baisse de 14 % des tarifs réglementés de l’électricité pour les particuliers à compter du 1ᵉʳ février 2025. Cette mesure, confirmée par un arrêté publié le samedi 28 décembre, intervient malgré la fin du bouclier tarifaire et reflète la diminution des cours de l’électricité sur les marchés.
Une décision motivée par le recul des prix de l’électricité
Cette réduction tarifaire découle de la stabilisation des prix de l’électricité après des années marquées par des tensions sur les marchés, notamment en 2022 et 2023. Les 22,4 millions de foyers et entreprises bénéficiant des tarifs réglementés, soit 56 % des abonnés, profiteront directement de cette baisse. L’arrêté stipule que la taxe appliquée à l’électricité, bien qu’ajustée pour tenir compte de l’inflation, ne subira pas la hausse supplémentaire initialement envisagée.
Le projet de budget initial, présenté par le Premier ministre Michel Barnier, prévoyait une augmentation de cette taxe pour générer 3,4 milliards d’euros destinés à combler le déficit public. Cette hausse aurait limité la réduction de la facture à seulement 9 %. Face aux critiques parlementaires et aux risques politiques, le Premier ministre a renoncé à cette augmentation le 28 novembre, évitant ainsi un alourdissement des charges pour les ménages. Toutefois, le gouvernement a été censuré et les mesures annoncées ont été abondonnées.
Fin du bouclier tarifaire
Le bouclier tarifaire, instauré en réponse à la flambée des prix de l’électricité, prendra fin au 1er février 2025. Ce dispositif avait permis de contenir les hausses tarifaires ces deux dernières années. Avec la suppression du bouclier, le gouvernement souhaite néanmoins préserver les avantages pour les particuliers en ajustant le tarif réglementé en fonction des baisses constatées sur les marchés internationaux.
Selon Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, l’arrêté publié marque un tournant après les mesures d’urgence, tout en garantissant une réduction significative des coûts pour les abonnés concernés.
Une mesure économique et politique
La baisse annoncée des tarifs réglementés s’inscrit également dans un contexte de tensions politiques. En effet, la hausse de la taxe prévue initialement avait été vivement contestée par des groupes parlementaires tels que le rassemblement national (RN) et le nouveau front populaire (NFp), ainsi que par certains élus du parti de droite les Républicains (LR). Cette opposition a contribué à la révision du projet par l’exécutif.
Pour les consommateurs, cette diminution des tarifs représente un soulagement dans un contexte économique tendu. Toutefois, les experts surveillent l’impact à long terme de cette mesure sur les finances publiques, notamment face au déficit budgétaire persistant.
La réduction des tarifs réglementés illustre un équilibre entre réponses conjoncturelles et volonté de stabilisation économique, offrant une bouffée d’oxygène à des millions de foyers français.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.