Bonne nouvelle pour les Français ! Cette année, côté électricité, aucun « risque de délestage » ne sera enregistré dans les mois prochains. Ce sont les propos du ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, invitée ce le vendredi 8 décembre à Europe 1.
En effet, l'hiver 2022 était un cauchemar pour les Français, en raison du réseau électrique français impacté par plusieurs facteurs. D'un côté la guerre en Ukraine, de l'autre côté l'arrêt de la majeure partie des réacteurs nucléaires. Cela a empiré avec une sécheresse accrue qui n'a pas permis de compenser la partie de production de l'électricité que les réacteurs nucléaires ont manqué de faire.
C'est ce qui a induit la France à importer l'électricité en grande quantité, une première depuis 40 ans. Pour faire face à cette situation de crise, le gouvernement a donc recouru aux délestages électriques pour réduire la consommation. Pour cette année, ce cas de figure est loin d'être envisagé, avait confirmé Agnès Pannier-Runacher. « Le risque qui pesait l'année dernière, c'était un risque de délestage organisé et je vous confirme aujourd'hui qu'il n'y a pas de risque délestage parce que nous avons travaillé, parce qu'EDF a travaillé à reconnecter ses réacteurs nucléaires sur le réseau. Parce que collectivement, nous avons baissé notre consommation d'énergie », a-t-elle déclaré sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews.
Une consommation de gaz et d’électricité réduite de 12 %
Selon la ministre, « cette baisse d'énergie est durable » et permet aux Français d'accueillir l'hiver sereinement, soulignant que c'est le fruit d'un travail côte à côte avec toutes les parties concernées. « Les entreprises, les collectivités, les Français ont joué le jeu et la consommation de gaz et d'électricité a baissé de 12%. Ces éléments nous permettent aujourd'hui d'être très sereins par rapport à l'hiver qui arrive », assure Agnès Pannier-Runacher.
Mais pour les Français, l'affaire n'est pas encore close, puisqu'ils devront faire face à une hausse du prix d'électricité en 2024. Bruno Le Maire avait promis que cette augmentation ne dépasserait pas les 10 %. De son côté, la ministre de la Transition énergétique a souligné que le gouvernement va maintenir le bouclier énergétique jusqu'à la stabilisation des prix d'électricité : « Nous avons toujours un bouclier électricité pour les très petites entreprises et pour les ménages. Je rappelle que cette année, nous prenons encore en charge 37% de la facture des Français. C'est l'écart entre les prix sur les marchés financiers de l'électricité et le prix que payent les Français sur leurs factures. Et nous maintiendrons le bouclier énergétique jusqu'à ce que le prix de l'électricité redevienne raisonnable », confirme-t-elle.