Électricité : ce qu’il faut savoir sur la réforme des heures creuses

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Par Djaffar Chilab Publié le 22 mai 2024 à 17h49
Électricité : ce qu’il faut savoir sur la réforme des heures creuses
Électricité : ce qu’il faut savoir sur la réforme des heures creuses - © www.econostrum.info

La Commission de régulation de l’énergie a recommandé à Enedis d’envisager une réforme des heures creuses. Il s’agit de revoir la répartition de ces tranches horaires pour mieux s’adapter à l’essor de la production de l’énergie solaire.

L’option heures creuses est proposée par EDF sur son offre d’électricité. C’est une formule qui permet à l’abonné de profiter d’un prix du kWh HT avantageux proposé durant 8 heures par jour. Ainsi, le souscripteur peut réduire sa facture en prévoyant l’utilisation des appareils électriques, par exemple, durant ces heures creuses, lors desquelles le prix du kWh est moins élevé qu’en heures pleines.

Ils sont près de 15 millions à souscrire cette formule, et autant sont concernés par la réforme envisagée par la CRE. Il s’agira de faire basculer la répartition de ces tranches horaires creuses vers la journée pour inciter les ménages à consommer plus durant la journée quand la production électrique est plus basée sur le solaire.

Jusque-là, les heures creuses sont plus concentrées la nuit, car dans les conditions qui ont entouré cette répartition, qui dure depuis 1960, la production était plus importante de nuit, étant basée sur le nucléaire. Avec le basculement vers le solaire, la production sera plus importante de jour, ce qui a poussé donc la CRE à prévoir la réforme des heures creuses pour une meilleure adaptation en fonction de la production.

Aujourd’hui, les tranches les moins coûteuses sont entre 20h et 8h dans la nuit et entre 12h et 17h la journée. Mais la formule ne permet que de choisir un total de 8 heures. « Pour environ 60 % des clients, elles sont concentrées uniquement pendant les heures de nuit et pour environ 40 % des clients, elles sont réparties entre le jour et la nuit », indique Enedis. Bien entendu, la facture de l’électricité à payer inclut, en plus de l’équivalent consommé qui varie, le montant d’un abonnement.

Ce à quoi il faut se préparer

Pour les tarifs mis en place depuis février, le kWh coûte 0,27 centime en heure pleine et 0,20 en heures creuses sur un compteur d’une puissance de 9kVA. En revanche, il est de 0,25 centime pour un contrat Base. Quant à l’abonnement, il coûte 200,40 euros pour toutes les options. « Pour que cette formule contractuelle (heures creuses / heures pleines) soit intéressante, il faut pouvoir déporter au moins 40 % de sa consommation sur les créneaux d’heures creuses », conseille Sylvain Le Falher de chez HelloWatt, cité par Ouest-France. 

Sauf que désormais, il faudra songer à programmer tout ça sur des créneaux qui restent à redéfinir par Enedis, très certainement en particulier pendant la journée. La réforme en vue prévoit en de mettre en place des rallonges d’heures creuses durant la journée. Il n’est pas exclu que des réductions soient envisagées de nuit. Le nouveau dispositif prévoirait également d’enrichir la carte des offres contractuelles.

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Licencié en économie option gestion, journaliste polyvalent, reporter, et ancien directeur de rédaction.

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