Électricité : le gouvernement va-t-il remettre en cause la baisse des tarifs annoncée pour le 1ᵉʳ février ?

Le ministre de l’Énergie, Marc Ferracci, a indiqué sur RMC que la baisse de 14 % des tarifs réglementés de l’électricité, prévue le 1ᵉʳ février 2025, dépendrait de l’adoption de la loi de finances. Malgré un arrêté déjà publié, il entretient un flou, invoquant des incertitudes économiques et fiscales.

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Des fatctures et un billet en euro pour illustrer les tarifs de l'électricité
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Lors de son intervention sur RMC, le vendredi 3 janvier 2025, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, a refusé de confirmer que la baisse de 14 % des tarifs réglementés de l’électricité prévue pour le 1ᵉʳ février 2025 serait effectivement appliquée. Malgré un arrêté déjà publié fin 2024, il a insisté sur la nécessité d’une adoption de la loi de finances pour clarifier la situation.

Interrogé sur l’effectivité de la baisse annoncée, Marc Ferracci a affirmé : « Les prix de marché baissent, et compte tenu des projections, une baisse de 14 % interviendra bien au 1ᵉʳ février ». Toutefois, il a ajouté un bémol : « Nous avons besoin d’adopter une loi de finances pour clarifier le cadre dans lequel la fiscalité s’appliquera sur les tarifs d’électricité ».

Le ministre a reconnu que l’arrêté pris fin 2024 pour formaliser cette baisse reste techniquement en vigueur, même sans l’adoption d’une loi de finances. Cependant, il estime que cette absence de cadre législatif engendre des incertitudes économiques et fiscales : « La situation d’urgence est renforcée par l’instabilité qu’a fait naître la censure ».

Il a également souligné la nécessité d’un dialogue constructif avec l’Assemblée nationale pour parvenir à un compromis.« J’en appelle à la responsabilité des oppositions pour permettre d’entériner cette baisse dans des conditions claires et stables », a-t-il déclaré.

Le flou persiste sur la baisse des tarifs réglementés de l’électricité

La communication du ministre a laissé planer un certain flou, alimentant les interrogations sur les réelles intentions du gouvernement. Bien que l’arrêté garantisse une entrée en vigueur de la baisse des tarifs au 1er février, l’insistance de Marc Ferracci sur l’importance de la loi de finances pourrait être perçue comme une tentative de moduler ou retarder son application.

Cette ambiguïté ne manque pas de susciter des inquiétudes chez les ménages et les investisseurs. Selon le ministre, ces derniers sont déjà préoccupés par le contexte d’instabilité politique créé par la censure budgétaire. Cette incertitude pourrait avoir des répercussions sur le secteur énergétique et sur le pouvoir d’achat des Français.

La baisse de 14 % des tarifs réglementés de l’électricité est censée refléter la chute des prix sur les marchés de gros après les pics atteints en 2022 et 2023. Toutefois, les mécanismes d’ajustement, combinés à la lenteur des processus législatifs, montrent les limites d’un système déjà critiqué pour son manque de réactivité.

Ainsi, si l’arrêté permet théoriquement d’appliquer la baisse des tarifs, l’absence de loi de finances adoptée pourrait devenir un prétexte pour repousser ou ajuster cette mesure, alimentant un débat déjà très sensible sur le pouvoir d’achat.

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