À partir du 1er janvier 2026, une nouvelle régulation du nucléaire remplacera l’actuel dispositif de l’Arenh, modifiant ainsi le mode de calcul des tarifs de l’électricité. Alors que l’UFC-Que Choisir alerte sur une possible hausse des factures, certains experts estiment que cette augmentation pourrait être moins importante qu’anticipé.
L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a récemment tiré la sonnette d’alarme. Selon ses analyses, le nouveau mode de calcul des tarifs réglementés devrait entraîner une augmentation moyenne de 19 % pour les particuliers. L’ancienne régulation permettait aux fournisseurs d’accéder à l’électricité nucléaire historique à un prix fixé à 42 euros/MWh.
Avec la fin de ce mécanisme, les prix de l’électricité dépendront davantage des fluctuations du marché, ce qui pourrait les rendre plus instables. L’association critique une réforme qui favoriserait avant tout EDF et les producteurs d’électricité, au détriment des consommateurs. Ce nouveau modèle alignera en partie les prix sur ceux du marché de gros, connus pour leur volatilité, notamment en période de tensions énergétiques.
Un expert relativise l’impact sur les factures d’électricité
Malgré ces inquiétudes, Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting et Terra Nova, adopte un ton plus nuancé. Selon lui, une explosion des factures en 2026 est peu probable, rapporte France Info. Il rappelle qu’en 2023, le marché était encore sous tension, notamment en raison de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine.
Aujourd’hui, les prix de l’électricité amorcent une stabilisation et devraient se révéler plus favorables d’ici 2025. Le mode de calcul des tarifs réglementés repose sur une moyenne des prix observés sur les deux années précédentes. Ainsi, si les cours de l’électricité continuent de baisser en 2025, cette tendance pourrait limiter la hausse des factures en 2026.
Un impact plus marqué pour les industriels
Si les particuliers devraient être relativement épargnés, la situation pourrait être plus préoccupante pour les entreprises, en particulier les grands industriels. Actuellement, ces derniers bénéficient de tarifs préférentiels grâce au nucléaire régulé à 42 euros/MWh.
Avec la fin de ce dispositif, ces industries devront acheter leur électricité à des prix plus élevés, ce qui risque de renforcer leur pression financière. Face à ce constat, de nombreuses entreprises plaident pour un cadre réglementaire plus protecteur, afin d’éviter des hausses de coûts qui pourraient affecter leur compétitivité.
Une évolution à suivre de près
Si la réforme du marché de l’électricité suscite des débats, son impact exact sur les factures des ménages reste encore incertain. L’évolution des prix de l’énergie en 2025 sera déterminante pour fixer les nouveaux tarifs réglementés en 2026.
Les consommateurs devront donc rester attentifs aux prochaines annonces, notamment sur les mesures d’accompagnement que le gouvernement pourrait mettre en place pour amortir d’éventuelles hausses. En attendant, les débats autour de cette nouvelle régulation devraient se poursuivre dans les mois à venir.
