Mercredi 25 octobre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a rendu public son rapport annuel concernant « l'état de la France ». Il a mis en exergue un phénomène de taille : l'éco-anxiété, qui s'infiltre au sein de la population française. Ses données se sont basées sur une enquête menée par Ipsos qui a interrogé 1256 personnes entre le 1ᵉʳ et le 14 septembre.
Une éco-anxiété accrue chez la majorité des Français, notamment les femmes !
Selon les résultats de l'enquête, une grande majorité des Français, soit 80 %, ressent des inquiétudes concernant le changement climatique et est préoccupée quant à son impact sur la France et à l'échelle mondial. C'est une inquiétude qui transcende les générations, car les moins de 35 ans et les personnes âgées ont les mêmes avis concernant cette problématique. Cependant, une différence significative est constatée lorsque l'on examine les réponses en fonction du genre. En effet, 86 % des femmes expriment leur préoccupation quant à l'avenir de la planète, contre 74% des hommes.
Les Français souhaitent être acteurs du changement, mais leur situation économique freine !
Face à cette situation, la plupart des sondés, soit 80 %, expriment leur souhait de minimiser leur impact personnel sur l'environnement. Le recyclage et l'achat de produits de seconde main sont mentionnés par 90 % des participants comme étant des actions à prioriser pour lutter directement contre le changement climatique. En revanche, 79 % des sondés ont cité la baisse du chauffage en hiver comme étant la solution pour réduire son empreinte carbone.
Par ailleurs, l'enquête a révélé que plus d'un tiers des Français interrogés, soit 37%, considèrent que le manque de moyens financiers constitue un obstacle conséquent qui les empêche d'adopter des comportements plus respectueux de l'environnement. Par exemple, acheter une voiture électrique représente une des actions qui contribue à réduire son empreinte carbone, pourtant 65 % des personnes sondées ne sont pas dans cette optique à cause de la baisse du pouvoir d'achat. « Il ne s’agit pas uniquement d’une prise de conscience du réchauffement climatique. Ce qu’on voit au-delà, c’est la frustration. Ils ne disent pas « je ne sais pas quoi faire, mais je ne peux pas le faire » (…). Quand un Français sur deux dit que son pouvoir d’achat ne suffit pas à répondre à ses besoins essentiels, comment envisager une transition environnementale avec potentiellement des investissements et des changements de mode de vie ? », précise Marianne Tordeux, rapporteuse de l’avis du CESE.
Ce rapport du CESE démontre en clair les préoccupations des Français vis-à-vis de la situation climatique que vit le monde, mais il démontre aussi leur volonté à opérer des changements. Cela doit être accompagné par des mesures politiques et économiques pour permettre aux Français d'être concrètement acteurs du changement.