Dans un entretien accordé au Figaro, le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, a déclaré que le budget 2024, qui sera présenté à l’Assemblée nationale et au Sénat à l'automne, va comporter des économies dans certains secteurs.
« Le désendettement est une urgence nationale », c’est ce qu’a affirmé Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, qui a pour projet de réduire les impôts et la dette. « Nous assumons de préférer un désendettement volontariste, mais progressif, à une austérité qui aurait des conséquences néfastes sur l’activité économique », a-t-il expliqué, tout en assurant que cet engagement ambitieux sera tenu.
Le ministre avoue cependant que les Français seront sollicités pour apporter leur contribution à la réussite de ce projet. « Ce serait mentir que de dire qu’il n’y aura pas un effort global demandé à tous les Français pour réduire la dette », a-t-il concédé. Il faut rappeler que la dette publique a dépassé, pour la première fois, le seuil symbolique des 3 000 milliards d’euros au premier trimestre, selon les chiffres de l’Insee, publiés à la fin du mois de juin.
Les solutions proposées pour réduire la dette
Bien que près de trois quarts des Français soient inquiets du montant de la dette publique en France, ils ne sont pas tous d'accord sur les méthodes consenties pour la baisser. L’instauration d’une contribution exceptionnelle sur les plus aisés et la réduction des dépenses via des réformes. Tandis que les employés et les ouvriers privilégient la solution de taxer les riches, et les cadres et professions intellectuelles penchent pour réduire les dépenses.
Gabriel Attal a ainsi évoqué des « économies » que le gouvernement souhaite faire dans certains secteurs. C’est notamment le cas des « contrats aidés que nous réduirons à nouveau largement ». Le ministre envisage également de considérer systématiquement l’impact de chaque piste d’économie sur la classe moyenne. Une catégorie qui se définit, selon lui, comme trop riche pour être pauvre et trop pauvre pour être riche. Gabriel Attal refuse cependant de parler d'austérité dans un pays qui « continue de dépenser plus qu’il ne gagne ».
Par ailleurs, le ministre a indiqué vouloir stopper la progression du nombre d’arrêts maladie, en responsabilisant les entreprises et les usagers. Alors que Bruno Le Maire a annoncé une possible pause dans la baisse des impôts, Gabriel Attal prévoit, quant à lui, une baisse pour les Français en 2027 par rapport à ce qu’ils ont payé en 2022. « Le sujet réside simplement dans le rythme des baisses d’impôts et ce rythme dépendra de la conjoncture économique, de notre trajectoire de désendettement et des besoins des entreprises et des ménages », a-t-il souligné.