Les Français sont-ils disposés à payer plus d’impôts pour contribuer à réduire les déficits publics ? Une enquête récente, menée auprès de 1 000 personnes âgées de 18 ans, révèle les tendances des Français sur la question
Les Français ne consentent pas pour de nouvelles hausses d’impôts pour participer à la stratégie du gouvernement en quête de réduire les déficits publics. C’est ce qui ressort des résultats d’une enquête récente Ipsos – La Tribune Dimanche, réalisée du 13 au 15 mars. L’étude a touché 1 000 personnes, âgées de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine.
Indirectement, la majorité des sondés considère qu’elle n’est pas responsable d’une telle situation pour en partager ses conséquences imputées, par 72% d'entre eux, « aux choix politiques faits par certains gouvernements ». 45% associent les causes de l’endettement au « faible dynamisme économique de la France », tandis que 31% pointent du doigt le « nombre important de fonctionnaires », rapporte la publication.
82% de Français pour une baisse des dépenses publiques
Ils sont 93% à estimer que « la réduction des déficits doit figurer parmi les priorités ou les sujets importants du gouvernement », mais ils ne sont que 18% à être favorables à la hausse de certains impôts. La majorité préfère plutôt « une baisse des dépenses publiques (82% des sondés pour) », même s'ils voient tout aussi mal « l'éventualité de toucher aux principales enveloppes (santé, éducation, prestations sociales...) ». Par ailleurs, ils sont « 40 % » à souhaiter « plutôt une hausse de la TVA, de la CSG ou de l'impôt sur le revenu ».
Le pouvoir d'achat, la préoccupation principale des sondés
Au sujet de ce qui les inquiète le plus, ils sont 58% à se préoccuper, en premier lieu, du pouvoir d’achat, 42% de la protection sociale, 25% des impôts, 22% des dettes et des déficits publics, 21% des inégalités sociales, 9% de la croissance économique, 7% du chômage, et, en dernier lieu, 6% des conditions de travail. Sur la question de la préférence partisane des politiques susceptibles d’améliorer la situation économique du pays, globalement, « les Français se défaussent sur les politiques », observe Brice Teinturier, directeur général d'Ipsos, citée par la source.
À la question de savoir « quel parti politique gérerait mieux les caisses publiques que le gouvernement actuel ? » Aucun ne semble convaincre « profondément l'opinion », relève la publication.