La dette publique en France poursuit son envol, avec un taux d’endettement de 115,6 % du PIB, atteignant un total de 3 416 milliards d’euros au 2e trimestre de 2025. Selon l’Institut national de la statistique, celle-ci a connu une hausse de 70,9 milliards d’euros depuis le 1er trimestre de l’année.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la hausse de la dette publique n’est pas uniquement liée à la crise sanitaire du Covid-19 ni à la guerre en Ukraine. Bien que l’instabilité géopolitique ait un rôle dans l’augmentation de cette dette, il existe, en réalité, d’autres facteurs plus influents, tels que la mauvaise gestion des finances publiques. « Le déficit n’est pas seulement un déficit de crise, il est aussi structurel. », a déclaré Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE à l’AFP.
Par conséquent, la France devient un mauvais élève au niveau européen, se classant en 3e position du classement des pays d’Europe avec la dette la plus importante, derrière la Grèce et l’Italie. Le déficit de l’Hexagone atteint 5,4 % du PIB en 2025, ce qui est largement au-dessus du seuil maximal européen actuellement fixé à 3 %. La situation devient de plus en plus critique avec la montée des taux d’intérêt. Plus la dette augmente, plus les taux d'emprunt deviennent élevés pour la France, l'empêchant ainsi de stabiliser son endettement.
La dette publique risque d’atteindre 121 % du PIB en 2027, selon les prévisions
Pour rappel, en septembre, l’agence de notation Fitch a dégradé la note de souveraineté de la France, mais cela n’a toujours pas eu d’impact sur ses taux d'emprunt. Selon les prévisions de cette même agence, la dette publique de l’Hexagone devrait atteindre 121 % du PIB en 2027.
Or, il est toujours possible de changer la donne grâce au plan budgétaire de 2026 actuellement en cours de préparation. Bien que, sans gouvernement, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, risque, comme ses prédécesseurs, de subir la censure. Il devra présenter ce projet à la mi-octobre, mais les mesures prévues par l’élu continuent de faire débat.
Le mercredi 24 septembre, l’intersyndical a décidé de lancer une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, suite à la déception de la rencontre qui s’était déroulée ce jour-là à Matignon, rapporte L’Express. Tandis que, de son côté, le patronat prévoit d’organiser un meeting le 13 octobre, qui portera sur « la dangerosité du débat fiscalo-fiscal ».








