Les maisons considérées comme passoires thermiques en France sont nombreuses. En raison d'une mauvaise isolation ou d’une installation de chauffage qui n'a pas été renouvelée depuis longtemps, la facture pour le propriétaire risque d'être bien salée. En 2022, rappelons-le, l'on comptait quelque 5 millions d'habitations énergivores sur les 30 millions que renferme la France, selon un bilan établi par le ministère de l'Écologie.
Cinq départements particulièrement énergivores !
Le département de la Creuse est à la tête du podium en matière de concentration de passoires thermiques. Il est vrai qu'il est très peu peuplé (116.000 habitants en 2020), mais le nombre de ces logements énergivores est le plus grand dans tout l'Hexagone. Une étude de Statista a montré que 35 % des logements dans ce département sont classés G ou F., exæquo avec Paris, qui compte aussi le même nombre de logements classés F. ou G. La capitale est suivie de près par le Cantal qui, selon la même étude, comptabilise pas moins de 32 % de ce type de logements. Au même titre que le Cantal, la Nièvre abrite, elle aussi, quelque 32 % d'habitations classées F ou G. Le Lorne, dernier département intégré dans ce classement, possède, en tout, 29 % de logements classés F ou G.
Vers une prolongation de l'interdiction de la location de passoires thermiques ?
Pour rappel, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, avait initialement plaidé pour une révision des calendriers relatifs à l'interdiction de la location des maisons détectées comme passoires thermiques, avant de faire machine arrière et de déclarer, lors de la présentation du budget 2024, qu'il n'était « pas question de modifier le calendrier tel qu'il a été déterminé ». Ainsi, le calendrier des interdictions de louer les passoires énergétiques est maintenu. Sont principalement concernés par l'interdiction de location les logements classés G par le DPE, qui seront donc impropres à la location dès le 1ᵉʳ janvier 2025.
Dans une déclaration au Particulier du Figaro, le ministre de la Transition énergique, le 9 octobre dernier, avait également assuré qu'« il n'est pas question de reculer sur le calendrier ». De son côté, Agnès Pannier-Runacher avait fait savoir, à BFM Business, que l'exécutif voulait mettre en place des dérogations « ciblées et pragmatiques » pour les propriétaires « de bonne foi » n'ayant pas pu réaliser les travaux d'amélioration de leur passoire thermique. Il convient de noter que ces « dérogations » n'ont rien de nouveau, étant donné qu'elles existent déjà dans les textes de loi liés aux contraintes patrimoniales.