Les arnaques se multiplient sur le Net et prennent divers aspects, touchant ainsi toutes les catégories d’utilisateurs. D’ailleurs, on peut en être victime même sur l’autoroute. En effet, pour une panne de voiture, plusieurs automobilistes se sont fait escroquer par « les dépanneurs pirates ».
Ils contournent les applications routières pour se faire passer, par la suite, pour des spécialistes de dépannages. Agissant avant l’arrivée des entreprises mandatées par les assurances, ces « dépanneurs pirates », comme on les appelle, commettent ainsi leur forfait en escroquant leurs victimes par plusieurs subterfuges.
Cela s’appelle l’arnaque à la dépanneuse sur la voie rapide. Les automobilistes se voient ainsi contraints de dépenser davantage pour une panne imprévue sur l’autoroute. Profitant de la détresse des victimes, ces arnaqueurs imposent des prix trop élevés pouvant aller jusqu’à 3 000 euros pour un simple dépannage.
Dans le reportage réalisé par TF1, un professionnel explique le procédé courant de ces entreprises déloyales qui sont derrière ces dépannages frauduleux. Elles utilisent les applications routières à travers lesquelles sont signalés les véhicules à l’arrêt sur les autoroutes pour intervenir sur les pannes sans être appelés par les services assistance des assurances.
Luc Le Baron, professionnel agréé, quotidiennement victime de cette concurrence déloyale, explique, dans le même reportage, que ces pirates arrivent dès que « le véhicule en panne apparaît sur le logiciel en se faisant passer le dépanneur mandaté par l’assurance ou la police ». « Une façon de mettre à profit la détresse des victimes », ajoute, pour sa part, le vice-président de la branche dépannage du syndicat professionnel Mobilians.
Cependant, des solutions existent pour épargner aux victimes, comme Dylan, des dépenses deux à trois fois plus chères pour une simple panne. Ce dernier témoigne, en effet, avoir payé 282 euros pour un service de dépannage, pourtant à la charge de l’entreprise d’assurance.
Quelques instants seulement après avoir appelé son assureur, Dylan voit arriver la dépanneuse. Sans penser à vérifier l’identité du professionnel, il accepte que son véhicule soit remorqué. La facture s’élèvera ainsi à 282 euros, tandis que son assurance s’était engagée pour le même service gratuitement. Un tarif qui lui fait comprendre qu’il s’agit bien d’une arnaque.
Les solutions existent contre cette arnaque.
Les automobilistes peuvent éviter de tomber dans ces traquenards. Des solutions, quoique peu nombreuses, existent. Il faut d’abord se méfier des camions de dépannage ne portant pas d’inscription, de nom ou de numéro de téléphone. En général, ces véhicules agissent pour le compte d’entreprises frauduleuses.
Pour ne pas être victime de ces dépanneurs pirates, les automobilistes doivent toujours vérifier les informations communiquées, généralement via des SMS, par les assurances. La prudence est indispensable, car la loi autorise un dépanneur de proposer ses services hors du cadre de l’assurance à condition qu’il procède en toute transparence.
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