Après la dématérialisation progressive du ticket de métro, le gouvernement se tourne à présent aux tickets-restaurant. Ce lundi 2 octobre, la ministre déléguée en charge du Commerce, Olivia Grégoire, a fait part du début de la « dématérialisation des tickets-restaurant ». L'objectif serait « qu'avant 2026, on puisse être tout dématérialisé ».
Le gouvernement prévoit d'accélérer la dématérialisation des tickets-restaurant
Lors de son passage, ce 2 octobre, sur France Bleu, Olivia Grégoire a annoncé le début de la généralisation de la dématérialisation des tickets-restaurant. Une mesure qui, selon la ministre déléguée, devrait « faire en sorte que ça coûte moins cher aux restaurateurs ». Selon ses déclarations, la version papier du ticket-restaurant devrait disparaitre définitivement en 2026. Elle explique que cette initiative est fondée sur le fait que « les commissions sont trop élevées et les démarches sont beaucoup trop lourdes » pour les restaurateurs. Et par conséquent, plus d'un quart d'entre eux refusent actuellement le ticket-restaurant. « J'ai missionné, il y a plusieurs mois, l'Autorité de la concurrence, pour voir si le fonctionnement du marché des tickets-resto était équitable. Nous aurons les résultats dans les jours qui viennent », a-t-elle déclaré. « Si un dysfonctionnement de marché était prouvé, je ne prendrais pas de temps pour plafonner les commissions. », a-t-elle ajouté.
D'autre part, la ministre a tenu à préciser que les commissions varient pour le moment entre 3 et 5 %. « Nous les plafonnerons au plancher plutôt qu'au plafond. », a-t-elle précisé. Elle promet, par ailleurs, d'offrir un accompagnement aux entreprises qui n'ont « pas fait le virage du numérique. Il faut qu'on reçoive les organisations professionnelles pour voir ce qui bloque. ». « C'est un élément du pouvoir d'achat des salariés et ça me semble important de le simplifier », a-t-elle ajouté.
Une initiative encouragée par l'association nationale des DRH
Suite à cette annonce, le vice-président de l'Association nationale des DRH, Benoît Serre, a pris la parole sur Franceinfo. Il qualifie cette démarche comme étant « une plutôt bonne nouvelle en termes de gestion administrative pour les salariés ». Selon ses dires, la suppression des tickets-restaurant permettra aux entreprises de profiter d' « une gestion plus simple ». « En revanche, il faut les outils digitaux et techniques nécessaires dans les petites organisations pour le faire. », a-t-il précisé.
Toutefois, en vue de l'inflation, le vice-président propose la prolongation de l'usage des tickets-restaurant pour les produits alimentaires après le 31 décembre 2023. Selon lui, cela permettrait aux salariés de continuer de donner ces tickets aux associations dans le besoin, ce qui ne serait plus possible après la dématérialisation. « Il y a un travail supplémentaire à faire pour savoir comment on dématérialise tout en maintenant le caractère assez souple de l'utilisation des tickets-restaurant. », a-t-il estimé.