La France a été frappée de plein fouet par deux tempêtes successives. La première, nommée Ciaran, a été exceptionnelle. Elle a été suivie par la tempête Domingos dont la puissance a dépassé les prévisions. À deux, ces deux phénomènes météo ont entraîné de sérieux dégâts qui se chiffrent en millions d'euros, selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
Ce dernier, en précisant que 120 000 demandes ont été déposées auprès des assureurs, a estimé, ce 7 novembre, au micro de BFMTV et de RMC, que les dégâts de ces deux catastrophes naturelles pourraient atteindre des « centaines de millions d'euros ». C'est le montant qui pourrait être atteint par les demandes d'indemnisation adressées aux assureurs, souligne Bruno Le Maire, affirmant également que « les assureurs ont pris des engagements d'indemnisation rapide ». Rappelons que le délai pour le dépôt d'une demande d'indemnisation a été prolongé d'un mois au lieu de cinq jours.
Ces mesures de facilitation ont été rendues possibles après l'engagement d'Emmanuel Macron qui avait promis d'activer l'état de catastrophe naturelle « partout où on pourra le faire ». Un engagement confirmé, ce mardi, par le ministre de l'Économie, en réaffirmant que « pour tous les lieux où il y a eu des inondations, comme l'a dit le président de la République, il peut y avoir le régime de catastrophe naturelle ».
Les tempêtes Ciaran et Domingos engendrent 300 000 sinistrés
Par ailleurs, concernant la question des dégâts occasionnés, le cabinet d'expertise en assurance Saretec a indiqué que les tempêtes Ciaran et Domingos pourraient avoir engendré quelque 300 000 sinistrés, dont le coût d'indemnisation pourrait être compris entre 650 et 750 millions d'euros. Spécialiste en modélisation climatique, la société Risk Weather Tech a considéré, quant à elle, que ledit coût est de moindre importance. Elle estime que la facture devrait osciller entre 370 et 480 millions d'euros pour les compagnies d'assurance.
Il faut souligner que les dégâts occasionnés par ces deux tempêtes peuvent encore s'alourdir. Certains départements, en effet, subissent encore les conséquences du déferlement de la nature. Le Pas-de-Calais est placé en vigilance rouge en raison d'une « crue exceptionnelle » attendue sur les fleuves côtiers Aa et Liane.
En raison des crues qui pourront occasionner des inondations et, par ricochet, de nouveaux dégâts matériels, la préfecture a décidé de fermer, depuis ce mardi à midi, les écoles d'une trentaine de communes supplémentaires du Pas-de-Calais et Boulogne-Sur-Mer. Cette décision intervient après celle prise la veille concernant la fermeture des écoles de 36 autres communes, dont Saint-Omer (15 000 habitants), pour toute la journée de mardi.