L’Insee semble avoir mis une pression supplémentaire sur le gouvernement, après sa publication du déficit public à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2023. Après les coupes budgétaires, Bruno Le Maire s’est déjà retourné vers les opérateurs pour contribuer à réduire le manque.
C’est le branle-bas de combat chez le ministre de l’Économie, plus que jamais pressé de réunir le maximum d’économies pour réduire le déficit public, confirmé finalement à 5,5% du produit intérieur brut sur l’année 2023. La mission paraissait déjà bien ardue en tablant sur un déficit de 4,9%, mais voilà que l’Insee vient d’annoncer un supplément de 0,6% à combler.
Tenant à son engagement de ne pas toucher à la fiscalité des Français déjà « suffisamment élevée », Bruno Le Maire a déjà envisagé un autre tour pour élargir sa collecte au-delà des coupes budgétaires mises en place pour ramener le déficit sous les 3% an 2027.
Il se retourne cette fois vers les opérateurs de l’État qu’il somme de contribuer, sous délai, activement à la collecte. « Je vais leur dire : « Vous avez un mois pour me faire des propositions d’économies sur vos budgets, vous avez des trésoreries qui se portent bien. Aujourd’hui, les finances publiques sont dégradées » », leur a adressé le locataire de Bercy, mardi 26 mars, sur RTL.
Quels sont les opérateurs visés ?
Mais quels sont exactement les opérateurs visés par Bruno Le Maire ? « Ça peut être le Centre National du Cinéma, ça peut être Business France, ça peut être toutes les agences de l’État », a-t-il révélé. La plateforme des finances publiques, du budget de l’État et de la performance publique disent un peu plus sur le large répertoire que compte solliciter Bruno Le Maire : « Les opérateurs de l’État sont des organismes distincts de l’État, au statut juridique public ou privé, auxquels est confiée une mission de service public de l’État. Placés sous le contrôle direct de l’État, ils sont financés en majorité par lui et contribuent à la performance des programmes auxquels ils participent », est-il indiqué.
« On retrouve parmi les opérateurs des grands établissements publics comme les universités, Pôle emploi, Météo France, le CNRS ou l’INSERM », détaille l’administration officielle. RTL, qui fait référence à une annexe au projet de loi de finances pour 2024, fait état, au total, de « 438 opérateurs de l’État, (inscrits) rémunérant 408 281 emplois sous plafond, et bénéficient de 81,01 milliards d’euros de financement publics ». À signaler enfin cet avertissement de Bruno Le Maire à ces opérateurs sur X : « Sans proposition, nous déciderons à votre place ». Le compte à rebours est lancé !
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