En 2024, les prévisions tablaient sur un déficit public de 5,1 % du PIB. Finalement, celui-ci pourrait être plus important que prévu. Il risque même de dépasser le seuil des 6%, alerte Laurent Saint-Martin, ministre du Budget.
Le déficit public « risque de dépasser » 6% du PIB en 2024, alerte le ministre du Budget
En 2024, le déficit public est en nette progression. Jusque-là, les prévisions tablaient sur déficit à hauteur de 5,1 % du PIB en 2024. Sauf qu'il risque d'être beaucoup plus important que prévu, en dépassant le seuil des 6%, c'est en effet ce qu'a déclaré le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.
2024 aura été une année particulièrement compliquée pour les finances de l'État. À cause de plusieurs facteurs, le déficit public s'est nettement creusé. Selon les dernières estimations du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, le déficit public pourrait nettement dépasser les 5,1 % du PIB en 2024 attendus.
« Oui, la situation de nos finances publiques est grave et je n'irai pas par quatre chemins: en 2024, le déficit public risque de dépasser les 6% du PIB, selon les dernières estimations dont nous disposons », a indiqué le ministre, mercredi, devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale. Avec une situation économique qui s'est aggravée, le nouveau gouvernement devra donc réagir rapidement.
D'ailleurs, le ministre du Budget a confirmé « que la semaine du 9 octobre sera la semaine du dépôt du projet de loi de finances pour 2025 ». Dès l'année prochaine, le nouveau gouvernement devra réfléchir sur comment redresser les finances de l'État. Si le déficit public est aussi important, c'est pour plusieurs factures. Mais les plus importants sont les recettes fiscales moins importantes que prévu et des dépenses des collectivités locales nettement supérieures à ce qui était attendu.
Comment réduire le déficit public de la France ?
Michel Barnier et ses ministres devront donc élaborer une stratégie pour faire baisser ce déficit. Pour y arriver, plusieurs pistes ont déjà été évoquées. Augmenter les impôts des contribuables les plus riches en est justement une. Cela pourrait passer par le gel du barème de l'impôt sur le revenu pour les tranches supérieures. De la sorte, les contribuables ayant des revenus moyens ou faible seraient épargnées, tandis que les plus aisés seraient taxés davantage.
Outre cette mesure, le nouveau gouvernement a pour mission de faire des économies sur les dépenses de l'État, afin de réduire ce déficit qui a valu à la France une procédure de redressement européen, avec six autres pays. D'ailleurs, le gouvernement français a obtenu de la part de Bruxelles un délai supplémentaire pour présenter sa trajectoire pluriannuelle des finances publiques. La France a jusqu'au 31 octobre pour présenter son plan visant à redresser les finances de l'État, initialement prévu pour le 30 septembre.