Le déficit public français, qui devrait s’établir à 6,1 % du PIB en 2024, doit être ramené à un niveau inférieur à 5,5 % en 2025, selon les recommandations de la Banque de France. François Villeroy de Galhau insiste sur l’importance de maîtriser les dépenses publiques pour atteindre cet objectif, tout en évitant un impact négatif sur la croissance économique.
Invité sur le plateau de France 2, François Villeroy de Galhau a rappelé que la réduction du déficit public à 5 % du PIB est un objectif tout à fait crédible, à condition que le gouvernement prenne des mesures concrètes.
Il préconise une approche en deux phases : la première pourrait inclure certaines hausses d’impôts ciblées, tandis que la seconde reposerait principalement sur des dépenses mieux maîtrisées et plus efficaces.
Selon lui, cette trajectoire budgétaire est nécessaire pour assurer la stabilité économique du pays. « Il faut revenir cette année à un déficit le plus proche possible de 5 % du PIB, et clairement inférieur à 5,5 %. Il faut aussi fixer un cap de moyen terme, celui de 3 % de déficit en 2029 », a-t-il déclaré.
La maîtrise des dépenses publiques au cœur des recommandations pour faire baisser le déficit
Le gouverneur de la Banque de France insiste sur la nécessité de maîtriser les dépenses publiques, en particulier celles de l’État, des collectivités locales et des administrations sociales. Cette réduction des dépenses est jugée indispensable pour atteindre les objectifs budgétaires fixés.
Le gouvernement est actuellement engagé dans des discussions avec les forces politiques pour élaborer un nouveau projet de budget pour 2025. L’objectif est d’éviter une censure budgétaire tout en limitant le déficit. Le ministre de l’Économie prévoit un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, principalement axé sur la réduction des dépenses publiques.
Outre le déficit public, une croissance économique attendue
La Banque de France table sur une croissance économique de 0,9 % en 2025, un chiffre légèrement inférieur à la prévision gouvernementale de 1,1 %. Toutefois, le gouverneur se montre optimiste quant à une reprise économique à partir de 2026, avec une croissance estimée à 1,3 % par an.
François Villeroy de Galhau a souligné que le redressement budgétaire ne devrait pas pénaliser la croissance, mais au contraire la renforcer en réduisant les incertitudes économiques. « L’inquiétude sur la dette entraîne un attentisme chez les Français. Les entrepreneurs diffèrent leurs investissements et les ménages diffèrent leur consommation », a-t-il déclaré sur France 2.
Une bonne nouvelle sur les taux immobiliers
Le gouverneur a également tenu à rassurer sur le front des taux immobiliers, en forte baisse depuis un an. En novembre 2024, les taux moyens des crédits immobiliers sont tombés sous 3,4 %, contre plus de 4 % au début de la même année.
Cette baisse des taux devrait relancer progressivement le marché immobilier, selon François Villeroy de Galhau. « Les Français recommencent à emprunter. C’est une bonne nouvelle pour un redémarrage progressif de l’immobilier », a-t-il conclu.
Les recommandations du gouverneur de la Banque de France visent à assurer la stabilité économique de la France tout en préservant la croissance. En maîtrisant mieux les dépenses publiques et en fixant un cap budgétaire à long terme, le gouvernement pourrait réduire significativement le déficit sans pénaliser l’activité économique. Toutefois, les discussions budgétaires en cours avec les forces politiques seront déterminantes pour atteindre ces objectifs.
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