Comme avait averti le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, le déficit public du PIB en 2024 est plus important que prévu. Il atteindra 6,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, selon le projet de loi de finances de fin de gestion présenté, ce mercredi 6 novembre, en Conseil des ministres.
Ainsi, comme attendu, le dérapage budgétaire en 2024 est beaucoup plus important par rapport au déficit de 4,4 % qui était prévu dans le projet de loi de finances initiale pour 2024. Il sera de 6,1 % du produit intérieur brut (PIB). Un déficit qui aurait pu exploser sans des annulations de crédits de plusieurs milliards d’euros qui ont permis de réduire les dépenses de l’État français d’environ 6 milliards d’euros, pour atteindre un total de 486,4 milliards d’euros.
Le gouvernement prend donc de nouvelles mesures dans le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG). Il s’agit d’un texte qui fixe les ajustements budgétaires à réaliser en fin d’année. Ce texte, présenté ce mercredi en Conseil des ministres, prévoit des annulations de crédits à hauteur de 5,6 milliards d’euros. Des annulations qui s’ajoutent, notons-le, aux 9,4 milliards d’euros qui avaient déjà été annulés par le gouvernement précédent.
Le texte du PLFG qui inclut le nouveau déficit budgétaire promulgué d’ici début décembre
En parallèle à ces annulations, des crédits ont été ouverts pour un montant de 4,2 milliards d’euros. Ces derniers devront permettre d’assurer des dépenses imprévues, notamment le coût des élections législatives anticipées de l’été dernier et les soutiens à la Nouvelle-Calédonie.
Le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a exprimé son avis sur le PLFG. Il a appelé, ce mercredi, le gouvernement à retenir des « hypothèses prudentes » dans ses textes financiers, pour éviter un nouveau « dérapage majeur » des comptes publics. Par ailleurs, le HCFP considère que l’hypothèse de croissance de 1,1 % cette année qui figure dans ce texte « reste réaliste ». Il estime également qu’une inflation moyenne de 2,1 % est « elle aussi réaliste », quoiqu’« un peu élevée », alors qu’elle est désormais largement inférieure à 2 % en rythme annuel.
Soulignons que le projet de loi de finances de fin de gestion devrait être examiné à partir du 19 novembre à l’Assemblée nationale, après le vote sur l’ensemble du projet de loi de finances pour 2025. C’est ce qu’indique le calendrier publié par le gouvernement sur Internet. Bercy indique que le texte doit être promulgué d’ici début décembre pour permettre notamment le versement des primes des agents publics mobilisés durant les Jeux olympiques et paralympiques.
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