Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a réaffirmé lors de son audition au Sénat que la France visait toujours un déficit public de 3 % en 2029, et ce, malgré un effort accru dans le domaine de la défense. Ce défi s’ajoute à une année déjà marquée par un déficit prévu de 5,4 % du PIB. Le ministre reste optimiste, soulignant la rigueur du gouvernement dans la gestion du budget, même face aux tensions économiques mondiales.
Le 19 mars 2025, Éric Lombard, accompagné de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, a été auditionné par la commission des finances du Sénat. Face à des sénateurs inquiets des implications financières des dépenses de défense, le ministre a tenu à rassurer : bien que des efforts considérables soient alloués à la défense, le gouvernement maintient son engagement de réduire le déficit public à 3 % du PIB d’ici 2029. Selon lui, ces investissements dans la défense ne devraient pas nuire à l’objectif budgétaire européen de long terme.
L’audition a également porté sur d’autres sujets comme la réforme des seuils de franchise de TVA et la préparation du budget pour 2026. Le ministre a déclaré que le gouvernement visait à maintenir une gestion rigoureuse du budget, notamment cette année où le déficit devrait être limité à 5,4 % du PIB, contre 6 % l’année précédente. Ce progrès est le fruit d’un contrôle strict des finances publiques, malgré un contexte économique tendu. En ce sens, Éric Lombard a rappelé que la France était déterminée à respecter ses engagements européens.
Financer la défense tout en abaissant le déficit public
Les tensions mondiales, notamment les menaces économiques des États-Unis, compliquent la situation. Cependant, le ministre a souligné que la défense restait une priorité nationale, avec des investissements prévus pour renforcer les capacités du pays dans ce domaine. Cette montée en puissance nécessite des financements accrus, notamment via des partenariats public-privé. Une réunion des investisseurs privés et industriels, organisée à Bercy, devrait contribuer à mobiliser des financements pour le secteur.
Malgré la nécessité de soutenir la défense, le gouvernement insiste sur la nécessité de préserver un équilibre budgétaire. Éric Lombard a insisté sur la rigueur dans la gestion des dépenses publiques pour éviter des dérives budgétaires à l’avenir. Bien que la France fasse face à un contexte géopolitique difficile, notamment avec les tensions commerciales avec les États-Unis, l’objectif reste clair : réduire le déficit à 3 % du PIB en 2029.
Un équilibre délicat entre dépenses et discipline budgétaire
Le défi pour le gouvernement est de concilier la hausse des dépenses de défense avec la nécessaire discipline budgétaire. Alors que la guerre en Ukraine et d’autres défis géopolitiques renforcent la nécessité d’un investissement dans la défense, la France se doit également de respecter ses engagements européens en matière de déficit public. Cette situation place le gouvernement dans une position délicate où il doit jongler entre sécurité nationale et équilibre économique.
Les prochaines années seront déterminantes pour savoir si la France parviendra à maintenir son déficit sous la barre des 3 %, tout en répondant à ses besoins de défense. Les politiques économiques et budgétaires devront être ajustées en fonction des évolutions de la situation internationale, mais aussi des capacités de financement du pays. Les perspectives de 2026, avec la préparation de la nouvelle loi de finances, seront cruciales pour confirmer si cet objectif ambitieux reste réalisable.
En résumé, bien que le contexte mondial exige un renforcement des investissements en défense, le gouvernement reste déterminé à maintenir une politique budgétaire rigoureuse. La France devra naviguer habilement entre ces deux impératifs pour respecter ses engagements européens sans compromettre sa sécurité nationale.