Le pire de la zone euro : François Villeroy de Galhau alerte sur le déficit français

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, tire la sonnette d’alarme sur le niveau du déficit public français, jugé trop élevé. Avec un déficit de 6 % du PIB en 2024, la France affiche le plus mauvais score de la zone euro. Si le gouvernement prévoit une baisse à 5,4 % en 2025, la réduction s’annonce lente et incertaine. L’augmentation des charges d’intérêts et le poids de la dette fragilisent encore davantage les finances publiques.

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La question du déficit public reste au centre des préoccupations économiques en France. Malgré des efforts pour le réduire, il demeure le plus élevé de la zone euro. François Villeroy de Galhau appelle à une meilleure maîtrise des dépenses publiques pour éviter une aggravation de la situation.

En 2024, le déficit public français s’élève à 6 % du PIB, un niveau jugé préoccupant par François Villeroy de Galhau. « On est à 6 % ou plus en 2024, c’est beaucoup trop. C’est le déficit le plus élevé de la zone euro », a-t-il déclaré sur Franceinfo. Malgré une réduction prévue à 5,4 % en 2025, cette amélioration reste insuffisante pour stabiliser durablement les finances publiques.

Le gouverneur de la Banque de France souligne également que la dette continue d’augmenter par rapport au PIB, un phénomène qui place la France parmi les rares grands pays à ne pas parvenir à inverser la tendance. Cette situation rend la gestion budgétaire de plus en plus compliquée, notamment en raison de la hausse des charges d’intérêts.

Une dette qui pèse de plus en plus lourd

François Villeroy de Galhau met en garde contre l’impact croissant des intérêts de la dette. « Nous avons une charge d’intérêts qui augmente année après année et qui va bientôt dépasser le budget de l’Éducation nationale », alerte-t-il sur Franceinfo. Cette évolution signifie que la France consacre une part toujours plus importante de son budget au remboursement de sa dette, au détriment d’autres secteurs essentiels.

Le Haut Conseil des finances publiques partage cette inquiétude et estime que la trajectoire budgétaire du gouvernement manque de marges de sécurité. Selon lui, la réduction du déficit repose sur des mesures qui doivent encore être précisées et renforcées dans le cadre des débats parlementaires.

Un plan de réduction du déficit fragile

Le gouvernement mise sur une croissance de 0,9 % en 2025 pour soutenir ses finances, une prévision confirmée par la Banque de France mais jugée optimiste par certains économistes. Cette projection repose en partie sur une maîtrise accrue des dépenses des collectivités locales et de l’assurance-maladie, des secteurs où des efforts sont attendus.

Cependant, la mise en œuvre concrète de ces réductions reste incertaine. « Il faut un budget qui réduit l’incertitude et qui réduit le déficit », insiste François Villeroy de Galhau. L’enjeu principal sera de trouver un équilibre entre réduction des dépenses et maintien des services publics essentiels.

Un défi majeur pour l’économie française

Avec un déficit toujours bien au-dessus de la moyenne européenne, la France se retrouve sous pression pour redresser ses finances. La nécessité d’un effort budgétaire plus conséquent se fait de plus en plus pressante. Entre une croissance fragile, une dette en hausse et des dépenses publiques difficiles à maîtriser, le chemin vers une stabilisation économique s’annonce complexe.

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