Le Premier ministre, Gabriel Attal, est convaincu que le meilleur moyen de réussir le redressement budgétaire de la France passerait par la réussite du projet de plein emploi qui lui tient à cœur, et non en augmentant les recettes via une hausse des impôts.
Le premier ministre était formel, vendredi 8 mars, sur France 5 : « Ce qui frapperait la croissance, c’est si on avait le réflexe qui a souvent existé dans notre pays d’augmenter les impôts. Le moyen le plus sûr de freiner la croissance, c’est de taxer », a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission C à vous. La stratégie de Gabriel Attal, pour réussir le redressement budgétaire de la France, est donc ailleurs que dans l’augmentation des impôts.
Pour lui, booster la croissance consiste certes à améliorer les actifs de la balance pour diminuer le déficit, mais augmenter les impôts ne serait pas la meilleure option pour y arriver. Bien au contraire.
Augmenter les impôts ne génère pas forcément plus de recettes
Il en veut pour preuve les effets positifs que peut provoquer une révision à la baisse des taxes en prenant pour exemple la diminution de l’impôt sur les sociétés, atténué de 33 % à 25 % en 2017. « On collecte plus d’impôt sur les sociétés avec un taux à 25% qu’on en collectait avec un taux à 33%. Quand vous baissez la fiscalité quand elle est trop élevée, vous permettez à l’activité économique de se développer. En baissant certaines taxes et certains impôts, vous permettez à l’activité économique de se développer et vous avez plus d’activité », a-t-il expliqué, en relevant au passage le niveau de taxation sensiblement plus élevé en France par rapport aux autres pays de la zone euro.
Mais où Gabriel Attal irait-il alors chercher les 20 milliards d’économies supplémentaires annoncées sur le budget 2025 pour alimenter les recettes de l’État ? Certainement pas en augmentant les impôts !
« Ces derniers mois, on constate qu’il y a un ralentissement économique partout dans le monde, singulièrement en Europe, qui touche plus fort nos voisins que nous mais qui nous touche aussi. On a révisé à la baisse notre prévision de croissance, beaucoup moins que les Allemands qui sont touchés beaucoup plus durement que nous », fait-il remarquer.
Le plein emploi pour optimiser les recettes sociales et fiscales
Pour réduire les déficits, Gabriel Attal mise surtout sur les perspectives du projet phare du gouvernement portant le plein emploi jusqu’à 64 ans. « Si on avait le même taux d'emploi que nos voisins allemands, la même proportion de personnes sur le marché de l'emploi, on n’aurait pas de problème pour équilibrer nos budgets. Plus vous avez de Français qui travaillent, plus vous avez de recettes sociales et fiscales », projette-t-il.
« L’objectif du modèle social doit être d’accompagner les Français quand ils ont un coup dur, mais ça doit être aussi d’inciter à la reprise d’activité et au travail », tranche le Premier ministre.
Dans cette perspective, il incite tous ceux qui sont aptes à travailler. C’est dans cet ordre d’idées qu’il n’écarte pas la réduction de la durée d’indemnisation de l’assurance-chômage, tout comme il plaide pour l’encouragement de l’emploi des seniors.
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