La déclaration en ligne des revenus de 2023 a débuté le 11 avril 2024. Plusieurs situations permettent de réduire le montant des impôts à payer, notamment pour les retraités. Dans le cas de certains prélèvements, il faudra toutefois procéder à des réajustements pour bénéficier d’un abattement.
La pension de retraite et les autres avantages vieillesse sont soumis à l'impôt sur le revenu. Cependant, certaines pensions sont totalement, ou partiellement, exonérées. Or, si des abattements sont automatiquement appliqués, dans certains cas, il faudra effectuer des ajustements au moment de remplir la déclaration pour bénéficier d’une réduction et ainsi diminuer le montant à payer en guise d’impôts. C’est le cas des nouveaux retraités qui doivent satisfaire à une déclaration spécifique en ajustant les montants prescrits à travers certaines cases.
L’administration fiscale prévoit pour cette catégorie deux cas de figure. Le premier concerne le départ volontaire. Si celui-ci s'inscrit dans le cadre d’un plan social, les indemnités de départ perçues sont complètement exonérées. En dehors d’un plan social, elles sont entièrement imposables.
En général, ’l'administration fiscale préremplit le montant de l'indemnité l'année suivant sa perception. Toutefois, si le contribuable a opté pour l’étalement des indemnités de départ, il faudra alors indiquer le quart du montant restant à imposer dans les lignes 1AJ à 1DJ de la déclaration, précise l’administration.
Quelle case remplir pour réduire les impôts sur la prime de départ ?
Le deuxième cas concerne la mise en retraite décidée par l’employeur. Les indemnités sont alors exonérées dans la limite du montant prévu par la loi ou par la convention collective. Dans ce cas, seule la partie de l'indemnité qui excède la fraction exonérée est à déclarer.
Il convient de noter que cette fraction exonérée est égale au plus élevé des trois montants, à savoir celui de l'indemnité légale ou conventionnelle sans limitation de montant, de la moitié de l'indemnité perçue, dans la limite de cinq fois le montant annuel du plafond de la Sécurité sociale (205 680 euros en 2022) ou du double de la rémunération annuelle brute perçue par le salarié au cours de l'année civile précédant la rupture de son contrat de travail, dans la limite de 205 680 euros en 2022.
Là également, « le total des sommes perçues est, en principe, déjà imprimé (prérempli ndlr). Si la totalité de l'indemnité de départ à la retraite est inscrite, il vous appartient de corriger le montant pour n'y faire figurer que la fraction imposable », indiquent les services fiscaux. Pour réduire les taxes à payer, la procédure consiste à indiquer le montant de l'indemnité imposable en case 0XX de la déclaration, après l’avoir soustrait de celui des salaires déclarés en case 1AJ ou 1BJ.