La campagne de la déclaration de revenus a démarré le 10 avril, et elle s’achèvera fin mai ou début juin, selon votre département. Si cette étape administrative est souvent redoutée, elle devient encore plus complexe lorsqu’on a plusieurs sources de revenus à déclarer. En plus des salaires et des pensions, il existe des revenus exonérés d’impôt qu’il est important de connaître pour ne pas risquer de payer trop d’impôts.
Parmi les revenus qui ne nécessitent pas de déclaration figurent les aides sociales versées par la CAF ou la MSA. Cela inclut des prestations comme le RSA, la prime d’activité, ou encore les allocations familiales. Ces aides sont exonérées d’impôt et ne doivent pas être incluses dans votre déclaration de revenus. L’administration fiscale confirme que les sommes perçues ne sont pas à intégrer aux revenus imposables. Pas besoin de chercher une case spécifique sur le formulaire, car elles ne sont tout simplement pas mentionnées.
Les intérêts des livrets d’épargne réglementée
Les livrets d’épargne réglementée comme le Livret A, le LEP ou le LDDS rapportent des intérêts, mais ceux-ci sont exonérés d’impôt. Par exemple, un Livret A rempli à son plafond peut rapporter jusqu’à 688,50 euros en 2024, une somme que vous n’aurez pas à déclarer. Même les Comptes épargne logement (CEL) ou les Plans épargne logement (PEL) ouverts avant 2018 bénéficient de cette exonération.
Les indemnités perçues en cas d’arrêt de travail peuvent être exonérées d’impôt dans certains cas. Par exemple, les indemnités journalières versées pour une affection longue durée (ALD) ne doivent pas être déclarées. En revanche, les indemnités liées à un accident du travail ou une maladie professionnelle sont partiellement exonérées : seulement 50% des indemnités doivent être déclarées.
Les salaires des jeunes, les aides au travail et les pourboires ne doivent pas être mentionnés sur votre déclaration
Les salaires des jeunes ne sont également pas toujours à déclarer. Si vous êtes étudiant et avez perçu un salaire issu de jobs d’été, de stages ou de contrats d’alternance, il existe un plafond d’exonération. Les revenus jusqu’à 3 fois le SMIC ne sont pas soumis à l’impôt. Par exemple, si vous avez gagné 6.000 euros, vous ne déclarerez que la somme excédant 5.318 euros.
Certaines aides versées par votre employeur, comme les tickets-restaurant, les chèques-vacances ou la prise en charge des transports publics, ne sont pas imposables. Ces avantages ne doivent pas être inscrits dans votre déclaration de revenus. Les pourboires
Depuis 2022, les pourboires reçus dans le secteur de l’hôtellerie-restauration sont également défiscalisés, sous certaines conditions. Ils sont exonérés d’impôt tant que vous êtes salarié et que votre salaire brut est inférieur à 1,6 SMIC.
En résumé, bien que de nombreux revenus doivent être déclarés, il existe des exceptions. Pour éviter de payer des impôts en trop, assurez-vous de ne pas déclarer les aides sociales, certains revenus d’épargne, les indemnités sociales ou encore les revenus des jeunes sous un certain plafond. En cas de doute, il est toujours conseillé de vérifier auprès d’un expert ou de consulter le site de l’administration fiscale.








