Le télétravail s’est répandu après l’émergence de la pandémie de Covid-19. Contraints par le confinement, beaucoup de salariés y ont recouru grâce à la disponibilité des nouvelles technologies. Mais si la question des salaires ne s’étaient pas ou peu posée, les retombées fiscales de ce modèle restent encore difficiles à approcher. C’est d’ailleurs le cas de l’imposition des frais consentis par les salariés.
Soustraire le montant des frais de télétravail de la déclaration de revenus annuelle est possible. Exonérées de l’impôt sur le revenu, ces indemnités versées par les entreprises visent à compenser les dépenses effectuées dans ce cadre par leurs employés. Afin de les indemniser pour les coûts qu’ils ont consentis dans le cadre du télétravail, des entreprises ont, ainsi, opté pour le modèle des allocations. Deux options s’offrent alors à elles, à savoir le remboursement forfaitaire et le remboursement au frais réels. Depuis 2020, date de l’application de la mesure, peut en déduire jusqu’à 687 euros par année.
Les plafonds à ne pas dépasser sur la déclaration de revenus
Si, toutefois, le salarié juge plus avantageux de renoncer à la déduction forfaitaire de 10% de ses frais professionnels, il peut opter pour la déclaration au réel. Dans ce cas de figure, ces coûts sont plafonnés à des seuils à ne pas dépasser. Aussi, sur une journée passée en télétravail, le salarié doit limiter les frais à mentionner dans la déclaration de revenus à 2,60 euros. Pour les dépenses consenties en un mois, l’administration fiscale limite le seuil maximal à 57,20 euros. Toutes ses dépenses peuvent ainsi atteindre, sur l’année, la somme de 687 euros à déduire. Il faut rappeler aussi que ces coûts sont légèrement supérieurs à ceux fixés pour l’année 2023.
Le document n° 2041 G de l’administration fiscale apporte d’amples renseignements sur ces allocations et ces remboursements de coûts consentis par les salariés et incombant aux entreprises de les indemniser. Il s’agit, entre autres, du remboursement de l'abonnement Internet ou d'une partie de cet abonnement, du remboursement forfaitaire des frais d'électricité, des équipements de bureau (écran, caisson de rangement, chaise, table) et du diagnostic électrique du logement pour le télétravail à domicile.
Il faut savoir aussi que les coûts forfaitaires sont aussi valables pour les déclarations des salariés ayant opté pour la déduction des frais réels. Si toutefois, cette limite à ne pas dépasser imposée par l’administration fiscale ne satisfait pas le salarié, il est toujours possible de rajouter d’autres frais, à la seule condition de les justifier.