Compléments alimentaires en milieu sportif : l’Anses alerte sur deux décès et de nombreux effets secondaires

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Compléments alimentaires en milieu sportif : l'Anses alerte sur deux décès et de nombreux effets secondaires
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Les compléments alimentaires sont de plus en plus utilisés dans les milieux sportifs professionnels ou amateurs. Mais, ces derniers temps, les risques qu’ils présentent pour la santé est démontré. Deux décès liés à leur consommation sont enregistrés, outre les nombreux effets secondaires qu’ils peuvent provoquer. L’Agence nationale de sécurité sanitaire met en garde.

En plus des deux personnes décédées suite à la consommation des compléments alimentaires et des aliments enrichis en protéines, l’Anses indique que quatre autres personnes ont vu leur pronostic vital engagé. Les chiffres révélés montrent, en effet, l’étendue du danger de ces produits en constante popularité. Entre 2016 et février 2024, l’agence a enregistré 154 cas d’effets indésirables liés à ces produits, dont 18 jugés très graves.

Dans son communiqué, publié mercredi 17 juillet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire cite les effets indésirables qui risquent d’apparaître suite à la consommation de ces compléments alimentaires. Leur utilisation peut entraîner des problèmes cardiovasculaires, tels que la tachycardie, des palpitations, voire des arrêts cardiaques. Des malaises, des vertiges, de la fatigue, de la fièvre ou des problèmes digestifs peuvent aussi survenir suite à la consommation de ces produits utilisés pour brûler les graisses et développer la musculature.

Bien que très rares, des accidents vasculaires cérébraux peuvent aussi survenir. Dans son même rapport, l’Anses, qui note que « depuis 2016, 20 % des effets indésirables se sont avérés très graves », n’a pas manqué de préciser que ces risques sont accrus chez les plus jeunes, étant donné que leur organisme présente  une plus forte sensibilité.

Les complémentaires alimentaires peuvent conduire à des tests antidopage positifs

L’Agence nationale de sécurité sanitaire fait également remarquer que « cette pratique est encouragée par une croyance non fondée selon laquelle l’alimentation courante ne suffirait pas à atteindre les objectifs de performance fixés ». Ce que confirme l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui avance la nécessité de bien avoir « en tête que ces produits ne sont pas miraculeux ». « Les protéines en poudre ne sont utiles que si elles accompagnent un entraînement sportif intense et régulier, et qu’elles sont consommées dans le cadre d’une alimentation équilibrée, sur les conseils d’un entraîneur sportif qualifié », précise-t-il.

Par ailleurs, le fait que la commercialisation des compléments alimentaires n’est pas tributaire d’une autorisation de mise sur le marché, contrairement aux médicaments, offre une opportunité aux sites de vente en ligne et aux grandes enseignes de distribution de les vendre, malgré la présence de produits interdits dans la composition de certains d’entre eux. L’Anses cite les stéroïdes anabolisants, du clenbutérol et de l’éphédrine qui, en plus d’être dangereux pour la santé, peuvent conduire à des contrôles antidopage positifs.

Dans le même cadre, l’Anses recommande d’éviter l’utilisation des pilules contenant de la caféine avant et pendant une activité sportive. Sa proscription est même recommandée aux personnes sensibles à ses effets, à celles présentant des problèmes cardiaques, de reins ou foie et neuropsychiatriques, ainsi qu’aux enfants, ados et femmes enceintes.

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