Cumul emploi-retraite : peut-on vraiment toucher plusieurs pensions ?

Le cumul emploi-retraite permet à un retraité de reprendre une activité tout en continuant à percevoir sa pension. Depuis la réforme des retraites de 2023, une nouvelle disposition offre la possibilité d’acquérir une seconde pension, sous certaines conditions. Ce dispositif concerne aussi bien les régimes de base que complémentaire, mais il présente des limites importantes. Que se passe-t-il en cas de nouvelle reprise d’activité ? Peut-on prétendre à une troisième pension après un second départ à la retraite ?

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Un senior en costume travaille au bureau, téléphone à l’oreille et stylo en main, illustrant le cumul emploi-retraite.
Cumul emploi-retraite : peut-on vraiment toucher plusieurs pensions ? | Econostrum.info

Depuis quelques années, le cumul emploi-retraite s’impose comme une solution pour compléter ses revenus tout en restant actif. Mais avec la réforme de 2023, une question se pose : un retraité ayant repris une activité peut-il toucher plusieurs pensions successives ?

Le cumul emploi-retraite permet aux retraités de reprendre une activité tout en continuant à percevoir leur pension. Il existe deux types de cumul : le cumul déplafonné, qui autorise un cumul intégral des revenus et pensions sans restriction, et le cumul plafonné, qui limite les revenus à un certain seuil.

Depuis la réforme des retraites de 2023, un retraité en cumul emploi-retraite déplafonné peut désormais acquérir de nouveaux droits et obtenir une seconde pension. Cette dernière est calculée en fonction des cotisations versées lors de cette nouvelle période d’activité, aussi bien pour la retraite de base que pour la complémentaire.

Des conditions strictes pour bénéficier d’une seconde retraite

Pour qu’un retraité puisse percevoir cette seconde pension, certaines conditions doivent être remplies. Si l’activité est reprise chez le dernier employeur, un délai de six mois de cessation d’activité est obligatoire avant de pouvoir cumuler revenus et pension.

La retraite de base impose un plafond pour cette seconde pension, fixé à 5 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 2 355 euros par an en 2025. Concernant la retraite complémentaire Agirc-Arrco, les cotisations permettent d’acquérir des points dans la limite des 3 925 euros de salaire mensuel.

Une troisième pension impossible

Si un retraité cesse une nouvelle fois son activité après avoir obtenu une seconde pension, la question d’une troisième pension peut se poser en cas de nouvelle reprise d’activité. Or, la réglementation est claire : seules deux liquidations de retraite sont possibles.

Ainsi, une personne ayant déjà bénéficié d’une seconde pension après un cumul emploi-retraite déplafonné ne pourra plus générer de nouveaux droits à la retraite en cas de nouvelle reprise d’activité.

Un dispositif avantageux mais limité

Cette réforme permet à certains retraités actifs de bonifier leur pension, mais elle reste limitée en termes de montant et de possibilités de cumul successifs. Pour les retraités souhaitant prolonger leur activité au-delà d’une seconde liquidation, la seule option reste de percevoir directement leurs revenus professionnels, sans espoir d’une future revalorisation de leur pension.

Cette évolution s’inscrit dans une volonté d’encourager la poursuite de l’activité tout en cadrant les conditions d’acquisition de nouveaux droits. Pour les futurs retraités, bien comprendre ces mécanismes peut être déterminant dans la gestion de leur fin de carrière et de leurs revenus.

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