Selon la Banque de France, la France devrait connaître une légère croissance au cours des mois d’avril à juin. Cette tendance s’explique par la hausse du PIB de 0,1 % enregistrée au cours du premier trimestre de 2025.
Même si cette croissance semble minime, les prévisions estiment qu’elle ne sera pas jointe à une reprise de l’inflation. Dans le détail, cette dynamique est portée par les services marchands et l’industrie manufacturière, contrairement au secteur de la construction qui a connu un rempli au cours de cette période.
L’enquête de la Banque de France, publiée le mardi 13 mai, démontre une incertitude nationale créée par l’incertitude internationale due à la hausse des droits de douane des États-Unis. L’indicateur d’incertitude de la Banque de France, qui repose sur les commentaires de 8 500 entreprises interrogées entre le 28 avril et le 6 mai, a affiché une légère hausse.
« Il n’y a pas d’effet direct à ce stade sur l’activité des hausses de droits de douane américains. En revanche, il y a sans doute un effet indirect via l’incertitude, via les comportements attentistes que cela génère », explique le chef économiste de la Banque de France, Olivier Garnier.
À noter que Washington a mis en place des droits de douane de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les véhicules qui proviennent de l’Union européenne.
En réponse, Bruxelles a déclaré sa volonté d’imposer des droits de douane sur quelques produits provenant des États-Unis. « Le protectionnisme de l’administration Trump entraînera un redémarrage de l’inflation aux États-Unis, mais pas en Europe, ce qui permettra sans doute une nouvelle baisse des taux d’ici l’été », a détaillé le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
L’inflation devrait rester stable, malgré une croissance au ralenti
La Banque de France a toutefois insisté sur le fait qu’il s’agit uniquement de prévisions préliminaires. À noter que la BCE a baissé son taux de dépôt de 25 points en avril, pour atteindre 2,25 %, dans le but de pallier ces tensions économiques. Par conséquent, l’inflation devrait se maintenir à son taux actuel, sans perspective d’évolution au cours de l’année. De son côté, l’Insee table pour une croissance économique de 0,2 % pour le deuxième trimestre de 2025.
En raison des nombreux jours fériés du mois de mai, la dynamique sur les principaux grands secteurs risque de ralentir. Et il en est de même pour le secteur aéronautique, affecté par la baisse du dollar, contrairement aux secteurs industriels tels que l’automobile, l’agroalimentaire et le secteur pharmaceutique, qui maintiennent leur activité. Pour dissiper les incertitudes, le gouverneur de la Banque de France appelle à une mobilisation européenne. « Cela ne se fera pas tout seul ; il faut agir maintenant et fortement selon les recommandations du rapport Draghi : intégrer plus notre marché unique, investir mieux, innover plus vite avec moins de bureaucratie », a-t-il déclaré, rapporte France 24.








