Le produit intérieur brut (PIB) français a augmenté modérément de 0,2% au premier trimestre 2024, après 0,1% au trimestre précédent. Une hausse que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, voit comme un signe de « solidité » de l’économie française.
Selon le rapport de la première estimation des Comptes nationaux trimestriels de l’Institut national de la statistique et des études économiques, la demande intérieure finale repart à la hausse et contribue positivement à la croissance du PIB au premier trimestre 2024. Cette dernière se chiffre « à plus 0,4 point, après 0,0 point au dernier trimestre 2023 ». Elle résulte du fait « de l’accélération de la consommation des ménages qui a augmenté également de 0,4% après 0,2% précédemment », mais aussi « du rebond de la formation brute de capital fixe (FBCF, +0,3%, après -0,9% », explique l’institut.
Inversement, le rapport relève que la contribution du commerce extérieur à la croissance est en baisse pour devenir nulle au premier trimestre de 2024, alors qu’elle était positive de +1,0 point précédemment. En termes de statistiques, les importations repartent à la hausse avec 0,2% après un -2,3% au moment où les exportations progressent de 0,5% après +0,4%.
En ce qui concerne la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB, la publication révèle une contribution durablement négative lors de cette première estimation 2024 également. « Elle s’établit à -0,2 point, après -0,9 point au dernier trimestre 2023 ».
Augmentation nette de la consommation des ménages
Au chapitre production, les biens et services continuent de progresser au premier trimestre 2024 (+0,3 % après +0,2 % au trimestre précédent), note le document publié ce mardi. Dans le détail, il se révèle que la production de « l’industrie manufacturière diminue légèrement (-0,1 % après -0,1 %), la production dans les matériels de transport baisse également (-4,4 % après +1,1 %), tout comme celle dans la cokéfaction et raffinage, en lien avec la fermeture d’une raffinerie sur le début d’année (-3,8 % après -1,8 %) ». En revanche, la production « rebondit nettement dans l’agro-alimentaire (+4,1 % après -1,2 %) ».
Dans un tout autre registre, l’Insee note « une augmentation de la consommation des ménages de façon plus nette au premier trimestre 2024 (+0,4 % après +0,2 %) ». Les achats de biens affichent presque une stabilité (+0,1 % après -0,5 %). Cette dernière « est portée par la consommation alimentaire (+0,5 % après -1,0 %) et la consommation énergétique (+0,7 % après -2,3 %) », tandis qu’à l’inverse, « les dépenses en matériels de transport, en particulier de voitures neuves, chutent (-3,5 % après +3,0 %) », signale le rapport.
La consommation des ménages en services augmente de 0,7 % de manière constante après +0,8 % au trimestre précédent. « Elle est tirée par l’accélération de la consommation en services de transport (+2,1 % après +1,6 %) et en services d’hébergement et restauration (+1,5 % après +0,3 % », explique l’estimation de l’Insee.