L’économie mondiale traverse une période difficile, marquée par plusieurs crises. Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025. Les prévisions de croissance pour la France et la zone euro sont également moins élevées que prévu.
Croissance : pessimiste pour 2025, le FMI revoit à la baisse ses prévisions pour la France
Frappée de plein fouet par plusieurs crises successives, l'économie mondiale peine à se relancer. C'est le constat fait par le Fonds monétaire international (FMI) à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'économie mondiale (WEO), mardi 22 octobre. Les prévisions de croissance pour France et les pays de la zone euro sont également revues à la baisse pour 2025.
Le FMI a abaissé ses prévisions de croissance de l’économie mondiale, y compris celle de la France et de la zone euro. Dans le détail, la prévision de la croissance en zone euro pour l’année 2025 descend à 1,2 %, en raison d’un fort recul de ses anticipations concernant l’Allemagne et la France, dans une moindre mesure.
L’institution financière a réduit de 0,3 point la prévision de croissance au sein des pays partageant la monnaie unique par rapport à son dernier rapport du mois de juillet. C'est l'Allemagne qui subit la plus forte baisse de sa prévision, passant de 1,3 % à 0,8 %. La prévision de croissance pour la France diminue, de son côté, de 1,3 à 1,1 %.
Il faut dire que la baisse touche de nombreuses économies au niveau mondial. Désormais, la croissance de l’économie mondiale est attendue à 3,2 % en 2025, soit le même taux qu’en 2024. Cela s'explique par le ralentissement attendu dans les principaux pays émergents. Cette croissance est notamment tirée vers le bas par la Chine, pour laquelle la prévision du FMI diminue de 0,2 point par rapport au mois de juillet, passant de 5 % à 4,8 %.
La croissance française moins importante que prévu
Dans son rapport, le FMI s'est inquiété de la hausse de l'incertitude au niveau mondial, résultat d'une multiplication de risques, tant géopolitiques qu'économiques. Sur le plan économique, la possibilité de voir l'activité économique chinoise montrer des signes supplémentaires de faiblesse peut entraîner l'économie mondiale vers le bas.
Le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a averti, en conférence de presse, que la situation économique actuelle « intègre les risques d'escalade des conflits régionaux, en particulier au Proche-Orient, qui pourraient peser fortement sur les marchés de l'énergie. Mais également un virage marqué en termes de politique industrielle ou de flux commerciaux, qui pourraient abaisser les prévisions ».
Soulignons que pour la France, la prévision de croissance de 1,1 % en 2025 est remise en cause par le Medef. Le président de cette organisation patronale, Patrick Martin, a estimé, le 22 octobre, que la France était « légèrement en récession », jugeant « probablement très optimiste » la prévision d'une croissance de 1,1% en 2025 sur laquelle est assis le budget 2025.