Lors de sa prise de parole, dimanche 18 février au 20H de TF1, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé une révision à la baisse de la croissance économique française de 1,4 % à 1%. Il a également annoncé 10 milliards d’euros d'économies sur les dépenses de l'État.
Le ministre a donc annoncé certaines mesures pour atteindre les 10 milliards d'euros d'économies sur les dépenses de l'État. « Quand on gagne moins, on dépense moins, c'est du bon sens », explique Bruno Le Maire. Où trouver ces 10 milliards ? Tel est le casse-tête que doit résoudre rapidement le gouvernement.
Alors que certains de la majorité plaident pour la révision de la politique fiscale du pays, le ministre de l'Économie s'y oppose formellement. Pour Bruno Le Maire, il est hors de question de toucher aux impôts des Français. Il s'engage à « ne pas augmenter les impôts des Français », car, explique-t-il, ils « en ont marre des impôts ».
Le plan du gouvernement pour réaliser 10 milliards d'euros d'économies
Pour réaliser ces 10 milliards d'économies, Bruno Le Maire annonce que « chacun des ministères va être mis à contribution ». De plus, le ministre de l'Économie s'engage à ne toucher « ni à la Sécurité sociale ni aux collectivités locales ». Ce sont donc les dépenses de l'État qui risquent de prendre un coup. Ainsi, le ministre de l'Économie a indiqué que sur les 10 milliards d'euros d'économies à réaliser, la moitié se fera grâce à la « contribution de tous les ministères... Ça peut être sur l'immobilier, l'énergie, les achats ».
Pour l'autre moitié, Bruno Le Maire cible les politiques publiques. Il prévoit notamment de « réduire l'aide au développement de près d'un milliard d'euros » et l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' d'un autre milliard d'euros, le budget réservé à cette dernière passerait donc de 5 à 4 milliards pour l'année 2024. Il « faut faire des économies pour garder la maîtrise de nos finances publiques », explique Bruno le Maire.
Malgré la difficulté de la mission qui l'attend, le ministre de l'Économie dit maintenir son objectif de ramener le déficit public à 4,4% fin 2024. Par ailleurs, il explique ce recul de la croissance économique de la France par un « nouveau contexte géopolitique » mondial qui impacte les finances du pays. En plus de la guerre en Ukraine, Bruno Le Maire a notamment évoqué la situation au Moyen-Orient et en mer Rouge, la crise en Allemagne ainsi que le « ralentissement économique très marqué » que connaît la Chine.