La croissance atteindrait 1,1 % en 2025, dans un contexte de baisse de l’inflation qui soutient la demande privée, prévoit le gouvernement dans le projet de loi de finances 2025. Ces prévisions ne sont toutefois pas partagées par le président du Medef.
En effet, Patrick Martin a estimé dans une intervention, ce mardi 22 octobre sur BFMTV/RMC, que La France était « légèrement en récession ». Le patron des patrons français a jugé « probablement très optimiste » la prévision d’une croissance de 1,1% en 2025 sur laquelle est assis le budget.
Patrick Martin a également exprimé ses inquiétudes par rapport au projet gouvernemental de baisser de 5 milliards d’euros les allègements de charges patronales sur les salaires. « Mon pronostic est qu’on est déjà légèrement en récession et que la prévision (gouvernementale, NDLR) de 1,1% de croissance en 2025 est probablement très optimiste », déclare Patrick Martin, préconisant de « ne faut rien faire qui altère la dynamique des entreprises ».
Le patron du Medef a qualifié « d’assez angoissant et désolant » le débat budgétaire de la semaine dernière en commission des finances de l’Assemblée nationale. Pour lui, ce débat est, « un concours Lépine de la créativité fiscale » qui n’a finalement pas été adopté. Patrick Martin a également estimé que les politiques faisaient « beaucoup de propositions de bonne foi sans la moindre étude d’impact (…) En tant qu’acteurs économiques, ça nous inquiète et on retient nos décisions d’investissements et d'embauche. C’est mon propre cas », a-t-il affirmé.
Le Medef rejoint l’OFCE concernant les prévisions de croissance du gouvernement
Par ailleurs, le patron du Medef s’est montré optimiste quant à la reprise des discussions entre partenaires sociaux sur l’assurance chômage et l'emploi des seniors. « Je pronostique que nous allons avancer, en particulier sur les retraites progressives », a-t-il déclaré, en insistant sur le fait qu’il ne fallait pas abroger la loi sur les retraites, sous peine de « partir carrément en vrille ». Concernant le gel des revalorisations des retraites, le patron du Medef a exprimé son soutien à cette mesure. Le gouvernement ne devait pas « mollir » sur le report à juillet de l’indexation des retraites, censé économiser quatre milliards d’euros, indique Patrick Martin.
Concernant la croissance, il faut dire que le président du Medef n’est pas le seul à remettre en cause les prévision du gouvernement. À cause du contexte politique et des mesures pour réduire le déficit public, la croissance pourrait être moins importante que prévu, avait averti l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Pour 2025, cet organisme s’attend à un ralentissement de la croissance à 0,8 %
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