Ce mercredi 2 avril 2025, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a révélé une révision à la baisse des prévisions de croissance économique pour la France en 2025. Lors de son intervention sur France 2, elle a précisé que la croissance devrait se situer plutôt autour de 0,7 %, contre une prévision initiale de 0,9 %.
Cette révision s’inscrit dans un contexte économique difficile, marqué par des tensions internationales et des incertitudes sur les politiques économiques internes. La Banque de France, par la voix de son gouverneur François Villeroy de Galhau, avait également revu ses prévisions pour 2025, tablant sur une croissance de 0,7 %, tout en anticipant une inflation modérée, estimée à 1,3 %.
Ces chiffres montrent un ralentissement par rapport aux années précédentes, où la croissance avait été plus robuste. Le gouverneur de la Banque de France a toutefois souligné que la croissance resterait positive, mais que l’économie française serait confrontée à de nombreux défis.
La croissance impactée par un contexte économique tendu
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a également mis en avant les difficultés économiques qui affectent le pays le mardi 1 avril. Parmi les facteurs préoccupants, il a évoqué la hausse des taux d’intérêt à long terme, ainsi qu’un taux d’épargne particulièrement élevé chez les ménages. Ces éléments, combinés à une situation internationale instable, ont conduit le gouvernement à ajuster ses prévisions de croissance pour 2025.
Un autre facteur de préoccupation majeur reste l’évolution des droits de douane américains. Selon Éric Lombard, les décisions économiques prises par le gouvernement américain risquent de peser sur la croissance de la France. Les droits de douane sur les produits importés, notamment ceux concernant l’Europe, pourraient entraîner une baisse des exportations françaises, fragilisant davantage l’économie nationale.
Astrid Panosyan-Bouvet a reconnu l’inquiétude face à ces mesures protectionnistes, soulignant que « le protectionnisme n’a jamais été une solution, ni pour le pays qui l’impose ni pour ceux qui en sont victimes ». Elle a ajouté que la réponse à ces défis économiques ne pouvait pas être uniquement nationale, mais devait impérativement être européenne, car le marché français de 65 millions de personnes n’est pas suffisant pour faire face aux enjeux mondiaux. « Il faut une réponse européenne, car c’est un marché de 500 millions de personnes », a-t-elle insisté.
Ainsi, bien que la France continue de connaître une croissance, celle-ci risque d’être limitée en raison de facteurs internes et externes. Les mois à venir dépendront de la gestion de ces difficultés, mais aussi de la réponse collective de l’Europe face à l’évolution des tensions internationales et des décisions économiques américaines.