Crédit immobilier : moins d’apport demandé par les banques, le moment idéal pour acheter ?

Bonne nouvelle pour les emprunteurs : en 2024, les banques ont assoupli leurs critères concernant l’apport personnel. Cette mesure a permis à davantage de jeunes et de ménages modestes d’accéder au crédit immobilier, redynamisant un secteur en crise depuis plusieurs années. Cependant, les taux d’apport restent bien supérieurs à ceux d’avant 2019.

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une photo avec une graphe décendante pour illustrer la baisse du taux et de l'apport des crédits immobilier
Crédit immobilier : moins d'apport demandé par les banques, le moment idéal pour acheter ? | Econostrum.info

Les banques ont récemment assoupli leurs exigences en matière d’apport personnel pour les crédits immobiliers. Une décision qui ouvre davantage de possibilités aux jeunes acheteurs et aux ménages modestes, redynamisant ainsi un marché fragilisé par la crise et la hausse des taux d’intérêt.

Après deux années marquées par des taux élevés et des exigences strictes, les banques ont revu à la baisse leurs attentes concernant l’apport personnel des emprunteurs. En 2024, sur le marché du logement neuf, le taux d’apport moyen est passé de 18,1 % à 16,6 %. Dans l’ancien, cette diminution a été encore plus marquée, avec une baisse de deux points pour atteindre 20,7 %.

Cette évolution intervient dans un contexte de crise immobilière prolongée, où les primo-accédants, souvent jeunes et disposant de peu d’épargne, peinaient à obtenir un financement. Cet allègement traduit la volonté des banques de relancer le marché du crédit, largement impacté par la hausse des taux depuis 2022.

Les jeunes et les ménages modestes en bénéficient

Grâce à cet assouplissement, la part des emprunteurs de moins de 35 ans est remontée à 57,1 % en 2024, contre 51,5 % en 2022. De même, les ménages modestes, gagnant moins de trois SMIC, représentent désormais 47,1 % des emprunteurs, contre 41,1 % en 2023.

Ces chiffres montrent une légère démocratisation de l’accès au crédit immobilier, bien que la situation reste encore tendue. Selon les experts, cette tendance a également été favorisée par l’assouplissement des règles imposées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), notamment pour la primo-accession.

Les taux des crédits immobiliers encore élevés par rapport à 2019

Malgré ces progrès, les taux d’apport personnel restent bien supérieurs aux niveaux observés avant la crise. Dans l’ancien, le taux moyen d’apport a bondi de 45,8 % par rapport à 2019. Dans le neuf, l’augmentation est moins importante mais reste notable, avec une hausse de 19,4 %.

Cette situation s’explique par la prudence persistante des banques, qui tentent de limiter les risques dans un contexte économique encore incertain. Les emprunteurs doivent donc faire preuve de résilience et de préparation financière pour convaincre les établissements de crédit.

Bien que les niveaux d’apport personnel soient encore exigeants, leur diminution constitue un pas en avant pour les emprunteurs. Cela ouvre de nouvelles opportunités, en particulier pour les jeunes actifs et les ménages modestes qui avaient été exclus du marché ces dernières années. Pour les banques, cet assouplissement est également une stratégie visant à soutenir un secteur immobilier en difficulté et à stimuler l’économie.

La baisse des exigences en matière d’apport personnel est une bonne nouvelle pour les candidats à l’achat immobilier. Cependant, les emprunteurs doivent rester vigilants face à des taux d’intérêt encore élevés et à des conditions qui, bien que plus souples, demeurent exigeantes. Cette évolution marque néanmoins une étape positive pour rendre l’accès à la propriété plus inclusif.

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