Lors de la souscription d’un crédit immobilier, la banque exige généralement une assurance emprunteur pour couvrir le remboursement en cas d’imprévu. Son tarif dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge, l’état de santé et la profession du demandeur. Certains métiers jugés à risque se voient appliquer des surprimes importantes, faisant grimper le coût total du prêt.
L’assurance emprunteur inclut plusieurs garanties, notamment celles couvrant le décès, l’invalidité, l’incapacité temporaire de travail et parfois la perte d’emploi. Les assureurs classent les professions en différentes catégories de risque, ce qui influence directement le montant des primes.
Les professions les plus pénalisées
Les métiers sont répartis en plusieurs catégories en fonction du niveau de dangerosité. Les professions de bureau comme les comptables, informaticiens, enseignants ou cadres administratifs sont considérées comme les moins risquées. Elles appartiennent aux catégories 1 et 2, ce qui garantit des tarifs d’assurance plus bas.
Les artisans, comme les bouchers, garagistes ou serruriers, sont classés en catégorie 3, car leur travail manuel implique une exposition plus importante aux accidents et aux troubles musculo-squelettiques. Les métiers jugés dangereux, regroupés en catégorie 4, incluent les militaires, policiers, pompiers, gendarmes, marins pêcheurs ou encore les gardes du corps.
Ces professions subissent des surprimes allant de 40 % à 60 %, voire plus selon l’assureur, indique Moneyvox. Plus surprenant, les intermittents du spectacle, chefs d’orchestre et musiciens figurent aussi dans cette catégorie, car leur statut précaire et leurs conditions de travail spécifiques sont perçus comme des risques accrus.
Quel impact sur le coût d’un crédit immobilier
Les écarts de prix peuvent être significatifs d’un métier à l’autre. Pour un prêt de 200 000 euros sur 25 ans, un ingénieur en catégorie 1 peut payer entre 5 550 et 6 384 euros d’assurance au total, selon l’assureur.
À profession équivalente, un policier en catégorie 4 pourrait voir son coût d’assurance grimper jusqu’à 12 234 euros, soit une hausse de plus de 100 % chez certains assureurs. Toutes les assurances emprunteur ne fonctionnent pas de la même manière.
Certaines banques appliquent une tarification mutualisée, où le risque est réparti sur l’ensemble des emprunteurs, permettant aux professions à risque d’accéder à des tarifs plus avantageux.
À l’inverse, les assureurs individuels effectuent une évaluation détaillée du dossier. Un gendarme administratif travaillant dans un bureau peut ainsi être reclassé dans une catégorie à faible risque, tandis qu’un membre du GIGN se verra appliquer une surprime importante.
Les emprunteurs exerçant un métier à risque ont tout intérêt à comparer plusieurs offres et à privilégier les contrats adaptés à leur situation pour réduire le coût global de leur crédit immobilier.








