Face à des taux d'intérêts qui s’envolent et à l’incapacité de nombreux ménages de souscrire un crédit immobilier, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, envisage de créer un prêt à taux bonifié. Ce dernier offrirait des conditions de financement de crédit plus intéressantes que celles du marché.
En effet, le gouvernement cherche à mettre en place des mécanismes de défense contre la montée en flèche des taux d'intérêts. Le but de cette démarche est de permettre au maximum de ménages de faire appel au crédit immobilier. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est dit favorable à la création d’un « prêt à taux bonifié ». Il faut dire que le renchérissement du crédit a atteint des niveaux records, au-delà de ce que les ménages les plus modestes peuvent se permettre.
Dans le détail, les taux moyens ont atteint 4,06 % sur 20 ans et 4,19 % sur 25 ans. Pour rappel, les prêts bonifiés ont été pratiqués par le passé. Les banques concluaient des accords avec l'État qui subventionnait une partie du coût du crédit. Certaines autorités locales ont également instauré de tels dispositifs, notamment Paris, avec son « Prêt Paris Logement 0 % », destiné aux premiers acheteurs de biens intra-muros dans la capitale, et Toulouse, avec le « Pass Accession toulousain », également réservé aux primo-accédants.
Quelles conditions remplir pour bénéficier du crédit à taux bonifié ?
« Je vous l’annonce, je propose que l’on crée un prêt à taux bonifié », annonce le ministre au Parisien le mercredi 27 septembre. Ce prêt offrirait « des conditions de financement de crédit plus attractives que celles du marché », a-t-il précisé. « Quand les taux sont à 4 %, ne faut-il pas réfléchir à un taux plus accessible pour les ménages ? » a-t-il conclu. Le locataire de Bercy n’a cependant pas donné davantage de détails quant aux conditions d’octroi de ce crédit à taux bonifié. Il a tout de même indiqué qu’un tel prêt pourrait « être réservé aux primo-accédants, ou pas, je suis ouvert à la discussion ».
Par ailleurs, ce nouveau prêt à taux bonifié sera certainement soumis à une condition de revenus. Un mode de calcul progressif serait alors appliqué et moins les ressources des ménages seraient élevées, plus l’aide de l’État serait conséquente. Bruno Le Maire a également indiqué que « Le principal objectif, c’est d’avoir un effet déclencheur pour le maximum de ménages ». De toute manière, ce nouveau système devra être harmonisé avec le prêt à taux zéro (PTZ), que le ministère des Finances envisage de réformer en ajustant les seuils de revenus.