La crise du crédit à la consommation s’intensifie en France, avec une augmentation alarmante des impayés et des dossiers de surendettement. En 2025, les chiffres de l’Association des sociétés financières (ASF) montrent une tendance préoccupante pour les mois à venir.
Les statistiques du premier trimestre 2025 révèlent une forte hausse du nombre d’impayés dans les crédits à la consommation, ainsi que dans les inscriptions au fichier national des incidents de remboursement. D’après les dernières données publiées par la Banque de France, « le nombre de dépôts de dossiers de surendettement a augmenté de 4 % sur un an, pour atteindre un niveau plus vu depuis 2019, autour de 135.000 dossiers ».
Cette hausse des impayés est un signe évident de l’augmentation des difficultés financières auxquelles font face de nombreux ménages français. L’ASF alerte sur cette situation qui ne semble pas se stabiliser, et qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de l’économie nationale.
Les impayés ne concernent pas seulement les crédits à la consommation, mais s’étendent également à d’autres formes de dettes. En 2024, « 171.000 commandements de payer ont été signifiés à des locataires, en hausse de 11 % sur un an », indique l’ASF. Ce chiffre est particulièrement inquiétant, car il reflète une pression croissante sur les foyers français, dont les dettes accumulées deviennent de plus en plus difficiles à gérer. Ce nombre de commandements de payer représente le premier acte juridique après qu’un propriétaire a ouvert une procédure pour impayé de loyer.
Les conséquences d’une situation financière fragile sur le crédit à la consommation
Parallèlement à cette hausse des impayés, la France fait face à une augmentation du nombre de coupures d’électricité et de gaz pour non-paiement. « Le médiateur national de l’énergie alerte sur une hausse inquiétante des interventions pour impayés des factures énergétiques », souligne le rapport. C’est la quatrième année consécutive que le nombre de coupures et de limitations de puissance a progressé, illustrant les difficultés croissantes des foyers à honorer leurs factures énergétiques.
En tout, selon la Banque de France, « 4,3 millions de personnes sont en situation de fragilité financière ». Cette situation désastreuse fait peser une lourde charge sur les finances publiques et sur les institutions financières, tout en accroissant les inégalités sociales. Face à cette crise, des mesures d’accompagnement plus ambitieuses seront nécessaires pour alléger la pression exercée sur les ménages en difficulté et garantir un accès à des services de base pour tous les citoyens, notamment en matière d’énergie et de logement. La question du surendettement semble ainsi devenir un enjeu majeur pour les autorités françaises dans les années à venir.








