Le compte personnel de formation (CPF) connaît un changement majeur à partir du mois d’avril 2025. Un décret publié au Journal officiel ce mercredi 16 avril assouplit les règles de financement du CPF en ouvrant la porte à de nouveaux financeurs tiers. L’objectif est d’améliorer l’accès à la formation professionnelle pour un plus grand nombre de salariés et de demandeurs d’emploi.
Le CPF, jusqu’ici alimenté principalement par l’État, l'employeur ou le salarié lui-même, peut désormais bénéficier de contributions de nouveaux acteurs. Le décret n°2025-341 précise les modalités selon lesquelles des tiers peuvent participer au financement des formations professionnelles. Ces acteurs comprennent les opérateurs de compétences (OPCO), les collectivités territoriales (notamment les Régions) et Pôle emploi. Ce système de co-financement vise à mieux répondre aux besoins des publics cibles, notamment les salariés en reconversion, les demandeurs d’emploi ou encore les jeunes sans qualification.
Cette ouverture permet aux entreprises et à d’autres acteurs publics de contribuer à la montée en compétences des salariés de manière plus ciblée, tout en réduisant la charge financière individuelle. L’État, en facilitant l’abondement par ces tiers financeurs, espère rendre la formation professionnelle plus accessible et mieux adaptée aux évolutions du marché du travail.
Un cadre strict pour encadrer les abondements
Cependant, pour éviter tout abus et garantir une bonne gestion des fonds, le décret précise un certain nombre de règles strictes. Les formations financées doivent être éligibles au CPF (par exemple, des formations certifiantes ou qualifiantes). De plus, les financeurs tiers doivent respecter des plafonds de contribution, et un suivi précis est mis en place par la Caisse des dépôts, responsable de la gestion de la plateforme Mon Compte Formation.
Cela permet de garantir que les fonds sont utilisés de manière transparente et appropriée, dans le but de renforcer l’efficacité des parcours de formation.
Une meilleure prise en charge des formations professionnelles
Le décret introduit également une flexibilité dans les dotations accordées par les financeurs. Ces derniers peuvent désormais définir, en concertation avec le salarié, la somme à abonder sur son compte CPF. Ce co-financement pourra couvrir aussi bien les formations que des actions de validation des acquis de l’expérience (VAE), ou encore des bilan de compétences.
Ainsi, les employeurs et les branches professionnelles peuvent maintenant proposer des financements plus personnalisés, adaptés aux besoins spécifiques des salariés, tout en ayant un contrôle sur la manière dont les fonds sont attribués.
Le décret du 16 avril 2025 ouvre de nouvelles perspectives pour les salariés souhaitant se former, en facilitant les contributions de différents financeurs tiers au financement du CPF. Cette évolution vise à rendre la formation professionnelle plus accessible et mieux adaptée aux enjeux du marché du travail, tout en garantissant une gestion stricte des fonds.







